TABLE RONDE INTERNATIONALE : Le Mali demande à la Russie, qui assure la présidence actuelle du Conseil de Sécurité de l’ONU, de permettre l’examen approfondi de sa plainte contre la France.


 

Bamako – Lundi 15 juillet 2024 : C’est sur une note d’espoir pour la Région du Sahel et l’Afrique en général que les échanges et les réflexions en ligne d’une Table Ronde internationale ont pris fin sous la coordination de M. Aboubakar Sidik FOMBA, président de la commission santé, développement social et de la solidarité du conseil national de transition du Mali. En outre, l’évènement a enregistré la participation du Président de la commission santé, développement social et de la solidarité du conseil national de transition du Mali (CNT), Président du parti souverainiste ADEPM, Porte-parole, Président du bureau politique et de la commission scientifique du collectif pour la refondation du Mali (COREMA).

Le thème central de cette rencontre virtuelle de haut niveau a porté sur : « Le rôle de la France et des autres pays de l’OTAN dans la propagation du terrorisme en Afrique » d’où l’Appel retentissant du Mali au Conseil de Sécurité de l’ONU pour la convocation d’une réunion d’urgence sur «les actes d’agression» de la France, le soutien aux terroristes par les armes, le financement : aspects juridiques, géopolitiques et sécuritaires.

Une journée durant, experts, consultants russes et maliens issus de divers horizons politiques, académiques et sociaux ont planché, sans complaisance, sur la situation sécuritaire, socio politique et économique du Mali au cours des débats houleux et constructifs. Un diagnostic profond est fait des enjeux géopolitiques stratégiques, des défis complexes auxquels fait face le Mali depuis plus d’une décennie. Ainsi, il a été passé au peigne fin les relations tendues de la République du Mali avec la France, l’expansion des groupes terroristes et des conflits armés sur le territoire malien,

Que retenir de la Table Ronde ?

Au terme des échanges, treize (13) points ont constitué le condensé de la Résolution finale de la table ronde internationale. Tout en prônant « un dialogue sincère et constructif», comme proposé par le Président Vladimir Poutine, pour résoudre ce conflit de manière pacifique, la table ronde demande à l’OTAN de s’abstenir de toute ingérence dans les problèmes entre la Russie et l’Ukraine.

Cependant, au premier rang des préoccupations fortes soulevées, il a été question de la Convocation d’une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité de l’ONU. En clair, le Mali a demandé à la Fédération de Russie, qui assure la présidence actuelle du Conseil de Sécurité de l’ONU, de permettre l’examen approfondi de sa plainte contre la France. La table ronde a notamment insisté sur « la nécessité d’une épreuve de la vérité pour établir les faits et les responsabilités concernant les actes d’agression et le soutien aux terroristes ». Dans le même ordre d’idée, elle a exigé que la France et l’OTAN paient des dommages et intérêts à la Libye et aux États de l’AES pour la déstabilisation causée par leurs interventions militaires. Aussi, elle appelle l’ONU à adopter une approche uniforme dans la lutte contre les violations des droits de l’homme, «sans double standard ni géométrie variable», elle a exigé la fin des ingérences de l’Union Européenne (UE) dans la gestion des organisations sous régionales africaines, le retrait des bases étrangères de l’Afrique, le respect de la souveraineté nationale, le respect de la souveraineté des Etats membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES),

Enfin, au plan socio-économique et financier, la table ronde s’est insurgée contre ce qu’elle a qualifié de « capitalisme sauvage » qui encourage les guerres et les conflits à travers le monde. Toutefois, elle a réitéré avec force son soutien à la création d’une monnaie africaine, de l’Union africaine et de la refondation de la CEDEAO.

Niamey Soir