SOCIÉTÉ : La CGSL remet le ministre Ben à sa place
Lors d’une Réunion en session du comité confédéral tenue ce Dimanche 10 Novembre 2019, le Bureau Exécutif de la confédération Générale des Syndicats Libres du Niger (CGSL-Niger) élargi aux affiliés, s’est soulevé contre l’ingérence du Ministre en charge de l’emploi dans les affaires des centrales syndicales. En clair, la CGSL n’est pas allée du dos de la cuillère pour remettre le ministre Ben Omar Mohamed à sa place.
Rappelant la signature du protocole pré-électoral, en prélude des élections professionnelles du 31 juillet 2019, la CGSL relève aujourd’hui que le dit protocole censé régir la conduite des acteurs à l’issue de ces échéances électorales, a été subtilement foulé au pied par Mohamed Ben Omar avant de paraitre au grand comme un « compétiteur démasqué ».
En atteste, la logique de confusion et de mépris dans laquelle a excellé le ministre Ben Omar Mohamed qui se plait à faire « une lecture en diagonale » du texte en question.
C’est au milieu de cette frustration qui frise la provocation que le Ministre enfonce le clou ! Par média interposé, s’indigne la CGSL, Ben Omar Mohamed a pris un arrêté pour propulser deux (2) centrales syndicales seulement sur les quatre (4) représentatives devant siéger en qualité de membres du conseil d’administration de la CNSS.
Dans le même élan, apprend-on, le projeté Ministre de l’Emploi qui semble renouer avec son arrogance inégalée sous la bénédiction du copinage politique, envisage de procéder de la même façon au niveau de l’ANPE.
Or, à comprendre le bureau exécutif confédéral de la CGSL, cette représentation par deux (2) centrales syndicales sur les cinq (5) reconnues représentatives du monde des travailleurs est sans « valeur ajoutée ». Aussi, précise la CGSL-Niger, « la tête de liste », un critère subjectif, « auquel s’accroche de mauvaise foi le ministre de l’emploi n’a pas de limite arithmétique et nul ne peut la prouver. Il s’agit simplement des cinq (5) centrales ayant passé le cap des 5% parmi les douze (12) centrales en compétition ». Autrement, il aurait fallu fixer le taux de 30% pour déterminer « la plus représentative».
A travers ces actes qualifiés « arbitraires », la CGSL-Niger y voit de « la machination politique » qui, assure-t-elle, ne saurait marcher dans le milieu syndical.
Au final, la réunion en session du comité confédéral de la CGSL-Niger a été mise a profit par les responsables de cette centrale, pour demander au gouvernement la reprise du dialogue autour de certains points : le règlement définitif du recrutement des enseignants contractuels, des agents de santé communautaire et le payement à terme échu de leurs pécules. La CGSL-Niger dit apporter son soutien aux travailleurs (victimes de licenciement abusif) de la COMINAK, d’Orange Niger et ceux des collectivités territoriales de la ville de Zinder face aux dures épreuves à eux imposées par leurs employeurs.
Pour rappel, la CGSL-Niger occupe la 4ème place en terme de représentativité sur l’échiquier syndical des travailleurs nigériens. Elle compte à ce jour 38 syndicats affiliés.
Ibrahima Adamou
niameysoir.com