SOCIETE : Célébration de la journée nationale de la Concorde.


 

Que faut-il retenir de cette journée ?

Le Niger commémore cette année la 27éme édition de la journée nationale de la concorde. Ainsi chaque année depuis le 24 Avril 1995, la journée nationale de la concorde rappelle la signature de paix et d’unité nationale à travers la signature des accords de Paix entre les autorités nigériennes et l’Organisation de la Résistance Armée (ORA), à Niamey en 1995, mettant ainsi fin à 4 ans de conflits. Ces évènements ont fait l’objet de plusieurs accords et trêves.

La lutte armée qui se reposait sur des revendications socio-économiques et politique de la rébellion touarègue fut déclenchée en mai 1990 avec l’attaque de Tchintabaraden dans le nord du Niger, suivie de la naissance et du développement d’une rébellion armée ainsi que des fronts, mouvements, des comités et milices d’autodéfense. En Janvier 1994, le gouvernement crée un haut-commissariat à la restauration de la paix et à la consolidation de l’unité nationale. La première rencontre entre la rébellion et les représentants de l’Etat a eu lieu en février 1994.

Le processus ainsi déclenché se poursuivra en Juin de la même année, à une autre réunion à Paris en France. En Septembre et Octobre 1994, se tiennent à Ouagadougou des discussions qui aboutissent à un accord partiel de paix suivi d’une trêve de 3 mois renouvelée en Janvier 1995. Le 25 Mars 1995 à Ouagadougou l’accord de paix est signé suivi de la dissolution de la coordination de la résistance armée de Mano Dayak et la création de l’organisation de la résistance armée.

En Septembre 1997, voit le jour l’union des forces de résistance armée composée d’un certain nombre de fronts non satisfaits de la lenteur dans la mise en œuvre de l’accord de paix. Ainsi en novembre de la même année à Alger (Algérie), le gouvernement a signé des accords de paix additionnels notamment avec la coalition de l’union des forces de la résistance armée et les forces armées révolutionnaires du Sahara, mettant fin aux conflits dans la partie nord du pays.

Par la suite, une table ronde a été organisée à Tahoua avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), en collaboration avec les partenaires de développement. A l’issue de cette table ronde, le PNUD a élaboré un programme de réinsertion socioéconomique de 3500 ex-combattants, dont 2852 intégrés par l’Etat du Niger. Pour marquer le retour définitif de la paix dans le nord du pays, le Gouvernement nigérien et les fronts de la rébellion armée, avec l’appui des partenaires, ont procédé le 25 septembre 2000 à Agadez, à l’incinération des armes des ex-combattants, dénommée « flamme de la paix ».

Salamathou Alaké