SANTE : la Première Dame Dr Lalla Malika prend part, à Ouagadougou, au Séminaire sous régional sur la lutte contre le cancer en Afrique
La Première Dame Dr Lalla Malika Issoufou, présidente de la fondation Tattali Iyali, marraine de la lutte contre le cancer au Niger, est depuis hier à Ouagadougou, Ville capitale du Burkina Faso pour participer au Séminaire régional de haut niveau sur la lutte contre le cancer. Il s’agit précisément de plancher sur la promotion de la sensibilisation à la lutte contre le cancer dans la sous-région en vue de ralentir voire stopper sa progression. Cette rencontre placée sous le haut patronage de Mme Sika Kaboré, première Dame du Faso devait aboutir aujourd’hui sur l’élaboration des mécanismes concertés face au fléau.
Des experts de dix-sept (17) pays africains membres de l’Organisation de Coopération Islamique, échangeront, deux (2) jours durant, sur les voies et moyens de faire face à ce fléau qui touche de plus en plus les populations des pays à faible et moyen revenu, les pays dans lesquels sévissent la pauvreté, l’insuffisance des systèmes de santé et de la formation des professionnels de santé, la faiblesse de l’éducation à la santé, les préjugés sociaux ou culturels.
A l’ouverture du Séminaire hier matin à Ouagadougou, le Pr Nicolas Meda, ministre de la Santé du Burkina Faso a clairement dégagé des pistes de solutions pragmatiques visant à relever le défi. Selon lui, il faut intensifier les efforts de sensibilisation et d’information du grand public sur le mal, investir plus dans la prévention plutôt que dans la prise en charge. Toutefois, reconnait-il, le manque de données fiables sur le cancer et surtout de l’inadaptation des infrastructures sanitaires des pays africains pour prendre en charge les malades.
En rappel, le cancer est en train de devenir un fléau mondial, avec -d’après les données épidémiologiques les plus récentes- 15 millions de nouveaux cas diagnostiqués en 2015 et près de 9 millions de décès. C’est pourquoi les Nations Unies ont signé dès 2011 une déclaration visant à réduire le nombre de morts prématurées dues au cancer de 25% d’ici 2025. Au Niger, la lutte contre le cancer constitue un des défis en matière de santé publique auxquels font face les plus hautes autorités du pays d’où la création du Centre National de lutte contre le Cancer (CNLC) par la loi N°2011-16 du 08 Août 2011 en tant qu’Etablissement Public A Caractère Administratif (EPA). En moyenne 391 cas de cancer sont enregistrés chaque année au Niger dont les plus fréquemment rencontrés sont les cancers du col utérin, du sein et de la prostate. Chez les femmes, le cancer du sein représente 28,3% suivi respectivement du cancer du col de l’utérus avec 13,4% et celui de l’ovaire avec 8,8%.
Ce matin, la première Dame a mis à profit ce déplacement pour s’entretenir avec le représentant de la BID ensuite le secrétaire adjoint de l’OCI, les membres du bureau de la communauté nigérienne, les étudiants et l’équipe du consulat du Niger au Burkina Faso.
Abdoulaye Abdourahamane
Écrivain Du Sahel