ROTAB Niger : Atelier sur le financement du secteur de l’Education à travers les redevances minières
Du 29 au 30 décembre 2018 à l’Hôtel Univers de Niamey, le Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse Budgétaire (ROTAB) en partenariat avec l’ONG internationale Oxfam Niger, a organisé un atelier d’échanges interactifs sur la problématique du financement du secteur de l’éducation à travers les redevances minières. Le Thème de cette rencontre a porté sur : « Agir pour le financement public et la qualité de l’Education et de la formation professionnelle au Niger ». Deux (2) jours durant, experts, parlementaires, acteurs de la société civile et responsables de l’ONG Oxfam ont planché, sans complaisance, sur les enjeux, les défis et les perspectives liés au financement des secteurs sociaux de base en général et plus particulièrement de l’Education et de la formation professionnelle.
En procédant à l’ouverture des travaux de l’atelier, le Président du Réseau Parlementaire sur les Initiatives de Transparence dans la gestion des Industries Extractives, l’honorable député Yahaya Labaran a rappelé les efforts du Gouvernement en matière de financement du secteur de l’Education. Il a notamment souligné la construction et l’équipement des infrastructures scolaires, le recrutement des animateurs, éducateurs et enseignants, la dotation des structures en manuels et fournitures scolaires appropriées. « Mais eu égard aux besoins sans cesse croissants, beaucoup reste à faire » a jouté le député Yahaya Labaran.
Auparavant, la Directrice Pays de l’ONG Oxfam Niger Mme Sidi Assalama Dawalack a dans son mot introductif exprimé sa joie pour la forte mobilisation des parlementaires, des acteurs de la société civile ainsi que des médias à cette rencontre d’échanges et de réflexion. Selon la Directrice Pays de l’ONG Oxfam Niger, cette mobilisation qui conforte son organisation traduit assurément l’intérêt que ces participants et l’opinion publique en général accordent à la lutte contre les inégalités dans le monde. Mme Sidi Assalama Dawalack a ensuite situé l’objectif de cet atelier qui est de permettre aux participants d’échanger, discuter sur la nécessité de mobiliser plus de financements au profit de certains secteurs sociaux de base dont l’éducation, plus précisément l’Education formelle et l’enseignement professionnel. Au Niger, a-t-elle poursuivi, nous avons la chance que les industries extractives ont un poids déterminant dans le financement de ce secteur d’où la tenue de cet atelier pour plancher sur la façon dont les redevances minières peuvent contribuer au financement de l’éducation.
Le Coordonnateur Exécutif National du ROTAB, M. Ali Idrissa a, quant à lui, axé son intervention sur l’importance de la justice fiscale et la nécessité pour les décideurs, les parlementaires, les acteurs de la société civile, le citoyen de lutter contre les inégalités. Parlant du thème de l’atelier, il a affirmé que : « C’est un devoir pour tous de chercher et trouver les solutions appropriées pour sauver l’école publique nigérienne et lui donner toutes ses lettres de noblesse ». « L’année 2019 sera donc une année d’intenses activités au ROTAB sur ce sujet qui tient à cœur plus d’un nigérien » a rassuré Ali Idrissa.
La première journée de cet atelier a été consacrée aux échanges interactifs sur les voies et moyens permettant de mobiliser les ressources pour le financement du secteur de l’Education. Cet exercice s’est basé sur les Codes miniers et pétroliers en vigueur au Niger. A la deuxième journée, les communications des Experts et des Consultants ont porté sur la gouvernance. Il s’est agi pour les participants de mûrir la réflexion sur l’usage qui est fait et qui doit être faits des redevances minières mêmes lorsqu’elles sont libérées par les sociétés minières ou industrielles. Dans le même temps, les expériences d’autres pays sur la même question ont été partagées pour inspirer l’expérience du Niger en matière de gestion des redevances minières destinées au financement des secteurs sociaux de base.
Des recommandations fortes ont été formulées pour impulser et ou intensifier le plaidoyer sur le financement de l’Education au Niger à travers les redevances issues des industries extractives.
niameysoir.com