RENCONTRE : les Parlementaires, l’ANJAC et l’ANJEPAG-Niger se dressent contre la corruption
(Niamey – Samedi 08 Février 2020) La Présidente de Réseau parlementaire de lutte contre la corruption et des infractions assimilées et de la bonne gouvernance, Mme Aliyu Halima Mamane députée Nationale, (Journaliste de son état), était, ce matin, face à deux (2) associations des Journalistes anticorruption. Il s’agit de l’Association Nigérienne des Journalistes Anticorruption (ANJAC) présidée par M. Abdoulaye ISSAKA et de l’association nigérienne des journalistes pour l’éducation à la paix et à la bonne gouvernance (ANJEPAG-Niger) présidée par M. Souleymane Brah. La rencontre s’est déroulée dans la salle de Commission Défense et Sécurité de l’hémicycle de l’assemblée nationale avec pour objectif de plancher sur une collaboration entre les élus de la Nation et les Médias face à la corruption. Pour rappel, le Réseau parlementaire de lutte contre la corruption compte 109 députés sur les 170 qui siègent au Parlement.
Vers une collaboration entre parlementaires et journalistes
Quelles solutions au phénomène de la corruption ? Comment journalistes et parlementaires peuvent travailler ensemble pour lutter contre la corruption dans notre pays ? Comment peuvent-ils contribuer, dans le cadre d’une synergie d’action, à prévenir la corruption voire l’éradiquer au Niger ? Les tentatives de réponse à ces interrogations ont permis aux participants à la rencontre d’insister sur l’élaboration d’un plan de travail commun. En clair, il s’agit d’identifier des activités réalistes et réalisables inscrites dans un chronogramme. Pour la députée, Mme Aliyu Halima Mamane, certes il faut dénoncer la corruption, mais encore faut-il songer à prévenir ce fléau qui n’épargne aucun secteur de la vie de la Nation. A cet égard, le changement de mentalité est nécessaire et doit commencer au niveau de la famille, première institution sociale, par le biais de l’éducation puis à l’école par l’instruction civique et morale (ICM).
L’un dans l’autre, sur un ton franc, a assuré Mme Aliyu Halima Mamane, « Je voudrais qu’on travaille ensemble…Nous ne pourrons atteindre notre objectif sans vous. J’ai conscience du rôle essentiel des journalistes dans la société en général et dans la lutte contre la corruption en particulier»
A l’entame de son propos, M. Abdoulaye ISSAKA a présenté l’ANJAC créée depuis 2015 en rappelant les activités réalisées dont certaines avec l’ANJEPAG. M. Abdoulaye ISSAKA a affirmé la disponibilité de son organisation à travailler pour « booster la corruption hors du Niger ».
La corruption, un mal profond au Niger
Pour l’année 2019, le 25ème Indice annuel de Perception de la Corruption a classé le Niger 120 ex avec la Moldavie et le Pakistan, avec 32 points. Le pays a reculé par rapport à l’année 2018 où il était classé 106ème avec 34 points. Aucun secteur de la vie de la Nation n’est à l’abri de la corruption au Niger. Le mal est profond. Aussi choquant soit-il, c’est à croire que les pratiques corruptibles font encrage dans nos mœurs. Les révélations de la presse, les dossiers des cas de corruption traités ou en cours de l’être au niveau de la HALCIA, les dénonciations sur la ligne téléphonique établie à cet effet en disent long sur les proportions inquiétantes de la corruption au Niger. Il est à esperer que l’engagement des députés nationaux et des journalistes dans cette lutte contre la corruption favorise le changement comportemental et social.
Abdoulaye Abdourahamane / niameysoir.com