NIGER : Les prouesses du Gouvernement de transition dans la gestion des ressources naturelles.
Le 7 août 2023, M. Mahaman Lamine Ali Zeine est nommé Premier Ministre, Ministre de l’Economie et des Finances. Il a pris fonction dans un contexte sociopolitique national et sous régional marqué par l’insécurité, une situation humanitaire préoccupante. En outre des sanctions économiques et financières injustes étaient imposées au pays par la CEDEAO du 30 juillet 2023 au 24 Février 2024. Rappelons qu’entre-temps le Niger s’est retiré de cette organisation à la solde des puissances étrangères pour fonder l’Alliance des Etats du Sahel (AES) avec ses voisins du Mali et du Burkina Faso, le 16 Septembre 2023.
Ce tableau peu reluisant en termes de défis développement n’a en rien entamé l’efficacité et la constance du fin technocrate à la tête du Gouvernement qui, dès sa nomination, s’est rapidement attelé à assurer au peuple nigérien une transparence dans l’exploitation et la gestion des ressources naturelles du Niger.
C’est un challenge qu’il a réussi car quoiqu’on dise, aujourd’hui les Nigériens sont mieux édifiés notamment sur l’exploitation et la gestion du Pétrole par rapport aux années antérieures où cette question était exclusivement réservée à un noyau dur bien connu au sommet de l’Etat.
A titre indicatif, la gestion rationnelle des retombées du Pétrole et des deniers publics a permis au Niger de se maintenir debout. Du 26 juillet 2023 à date, le peuple résilient du Nigérien paie le prix fort de son indépendance certes mais exprime sa fierté qu’aucun copeck n’a servi à couvrir les charges de l’Etat. Autrement dit, l’Etat du Niger a assuré sur fonds propres ses dépenses de souveraineté (Défense, Sécurité, Salaires, Secteurs sociaux de base etc.)
La transparence : principe cardinal de gestion
Le 12 Avril 2023, le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine et Zhou Zuokun, le président de la China national petroleum corporation (CNPC), ont signé à Niamey des accords sur la commercialisation conjointe de pétrole brut. Le gouvernement encaisse une avance de 400 millions de dollars sur ses ventes prochaines de pétrole brut nigérien dont le premier navire chargé a quitté les eaux béninoises le dimanche 19 mai 2024 avec à son bord, un million de barils. A préciser que le Niger remboursera cette avance sur douze (12) mois avec un taux d’intérêt de 7% grâce à ses recettes du brut qui sera bientôt vendu à l’international. Il importe de savoir que ces fonds ont été injectés en priorité dans les secteurs de la défense et la sécurité du pays, une autre partie a servi à honorer des engagements du Niger, à investir dans le domaine du développement agricole, à améliorer l’offre médicale dans le pays.
Le 06 juin 2023, choqué par le manque de transparence de la partie béninoise, le Gouvernement nigérien a fermé les vannes et a demandé à la Chine (CNPC) de prendre toutes ses responsabilités tout en exigeant la présence des contrôleurs nigériens sur le site de chargement des bateaux de pétrole nigérien destiné à l’exportation. Cet énième acte patriotique traduit l’attachement des autorités nigériennes à la transparence dans la gestion et ou l’exploitations des ressources naturelles du pays.
Le 23 juin 2023 à Agadem (Diffa), M. Mahaman Lamine Ali Zeine a donné le coup d’envoi au lancement officiel des activités amont pétrolières des blocs pétroliers de Bilma et d’Agadem. Souveraineté oblige ! Chose qui rassure, sans surprise ils ont été attribués par l’État nigérien à la Société Nigérienne de Pétrole (Sonidep).
La Souveraineté sur les ressources minières
Après la fermeture de la COMINAK en 2021, ORANO (ex AREVA), la multinationale française (détenue à 90 % par l’État français) qui dispose encore d’une mine d’uranium dans le nord du pays, la SOMAIR, s’est vue retirée, le 20 juin 2024 le permis d’exploitation du gisement géant d’uranium d’Imouraren. Ce retrait de permis qui ne s’est pas fait d’un coup de tête est aussi un message clair du gouvernement Zeine pour Paris. Niger Nouveau a affirmé « souveraineté sur ses ressources minières ». Pour rappel, le projet Imouraren représente un gisement de 200 000 tonnes de réserves de l’Uranium.
Ibrahim Mohamed / NIAMEY SOIR