« Mon hommage à Sasi, Saidou Sidibe »


Sasi, en te disant au revoir le 29 août à midi à l’aéroport de Niamey je ne savais pas que c’était un adieu. Pourtant tu paraissais en forme, plein d’entrain et taquin comme d’habitude. Le dimanche 26 Août à 11h30, tu as passé plus d’une heure à notre domicile pour fraterniser avec ton grand frère Souleymane et moi à l’occasion de la fête de Tabaski. Tu y as retrouvé ton frère de Liberté Karidio et nous avons épilogué sur la vie, en somme une causerie bienfaisante en présence d’autres parents qui ont beaucoup appris de toi. A un d’entre eux tu as d’ailleurs envoyé deux (2) de tes livres témoins de tes connaissances, de ta compétence de ta riche expérience et ton parcours professionnel exemplaire.

J’ai fait mes débuts dans l’administration, entre autres, sous ta guidance alors que tu n’étais pas mon tuteur. Avec patience, tu répondais à mes questions, à mes multiples sollicitations pour comprendre certains dossiers qui m’étaient confiés. Pour comprendre les rouages de l’administration il y’avait mon tuteur Moussa Elhadj Adam mais pour parfaire mon apprentissage et accroître mes connaissances pratiques, il y’avait toi, il y’avait aussi Issoufou Mahamadou.

J’ai eu la chance de te remplacer auprès du Premier Ministre Brigitte Rafini comme Directeur de Cabinet. Là aussi j’ai trouvé le terrain déblayé avec la rigueur et le sérieux que tous te reconnaissent.
Sasi, mon témoignage est certainement le même que celui de beaucoup d’autres car tu es un homme ouvert, affable, généreux, serviable, dévoué, loyal. Tu es un mari aimant pour Hadiza, un père affectueux et attentif pour Ahmed, Aissa et Halima. Tu es un ciment pour ta grande famille côté père comme côté mère. Nos enfants regretteront beaucoup tonton Sidibe qui les écoute, les conseille, se met à leur niveau pour mieux les élever. Avec les camarades, j’ai observé ta complicité avec plusieurs d’entre eux.

En sommes tu es ouvert à tous. Ton amitié transcende le parti, les clans quels qu’ils soient. Tu es un rassembleur sans faire d’efforts en étant tout simplement toi-même.

Ce jour 30 août la mort t’a arraché à notre affection brutalement. Comme Badroum, tu laisses un grand vide dans notre cercle commun qui est bien large. Notre peine immense sera comblée par les souvenirs précieux et surtout les leçons de vie que tu nous a léguées pendant ton passage sur terre. Notre foi nous aidera à traverser l’épreuve. Que Dieu le Tout Puissant te fasse miséricorde, qu’il t’accueille dans le Paradis, que nous estimons dans notre humble analyse d’être humain, que tu mérites amplement.

Repose en Paix Saidou Sidibe, Sasi notre frère notre ami, notre camarade.

Guimbiya.