LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT ISSOUFOU : Sollicitation d’une grâce présidentielle totale ou partielle pour le Général Salou Souleymane


Niamey, le 11 février 2019,

A

                                 Excellence, monsieur le Président de la République du Niger,

                 ISSOUFOU MAHAMADOU

Monsieur le Président de la République

Né le 18 juillet 1989, nous ISSA MOUSSA NOUREDDINE,trés modeste juriste  en carriére judiciaire,  privatiste, affairiste  pénaliste, criminologue, et manager, l’honneur nous échoit, au regard de notre estime et de notre considération pour notre pays le Niger, de vous faire part une seconde fois, dans la plus grande humilité, toujours  au sujet de notre cher collatéral ordinaire, le Général  Salou Souleymane.

Assortie de l’autorité de chose jugée non relative mais absolue, sous réserve d’une éventuelle révision exceptionnelle et très rarissime en droit pour motifs de découvertes de faits nouveaux proéminents ou d’erreur de droit manifeste, malgré qu’on soit  trempé dans le désarroi et l’amertume, la décision récente et irrévocable des hauts juges en dernier ressort doit être accueillie dans sa plénitude, sans désinvolture.

L’exigence d’une bonne administration de la justice impose le respect et l’exécution minutieuse des décisions de justice.

Néanmoins, ayant embrassé les hautes fonctions stratégiques de Chef d’Etat-Major des armées et d’inspecteur général des armées et de la gendarmerie, le connaissant, le général, grand-croix de l’ordre national du Niger, officier de l’ordre de l’ordre national de la Guinée, et chevalier de la légion d’honneur de la France, est un homme d’Etat, de sincérité, de qualités spécifiques, défendant des valeurs nobles dont le Niger a su utilement, subtilement en profiter pendant 42 ans de services loyaux, louables et ininterrompus.

Excellence monsieur le Président de la République,

Après trois années de détention privative de liberté, nous implorons de vous non seulement vos qualités inhérentes mais aussi celles élogieuses que vous prêtent vos proches en dénouant cette situation qui perdure.

On relève qu’on a assisté à un amenuisement, un affermissement, voire un rétrécissement  croissant des droits et libertés fondamentales du concerné contraire  tant à l’idéal de justice que de paix ainsi qu’à l’idéologie de sauvegarde, de développement, de promotion des droits de première et de seconde génération.

Bien que la dignité personnelle doublée de la dignité existentielle du général, de meme que l’épanouissement harmonieux de sa personnalité aient été extorqués, la loi par l’entremise de la grâce présidentielle, offre la latitude à l’exécutif bicéphale, à la dyarchie au pouvoir dont le chef la faculté de rétablissement de l’honneur.

Comptabilisant en son actif près de 9000 heures de vol(en tant que pilote) dans des conditions, quelques fois lamentables, on dénote que, en une année de transition,  sous son impulsion, des réalisations  multiformes, mais aussi  pragmatiques au bénéfice des forces armées particulièrement :la considération du genre,   l’admission des puérils filles au prytanée militaire de Niamey, ainsi que la réhabilitation ou réactivation dans l’optique d’une meilleure administration et gestion  de l’inspection générale des armées qui était auparavant inopérante.

Ce faisant, il a exalté et fortifié la renommée de l’armée nigérienne.

Agé de 66 ans, le Général, par son abnégation, sa détermination a été un supérieur hiérarchique vertueux et irréprochable à la quête perpétuelle et continue de l‘intérêt et du bien du bien de notre pays.

Récompensé et distingué à plusieurs titres eu égard à ses qualifications diverses, durant l’accomplissement de sa carrière florissante, le pilote chevronné,  également diplômé en stratégie militaire, n’a jamais été auteur direct ou indirect de vices qui seraient, un tant soit peu, rédhibitoires, en atteste l’audit, comme pour ainsi dire les inspections de sa gestion diligentées ultérieurement à son arrestation.

Dans un contexte général interne, régional, mondial d’acte d’agression, de menace et de rupture à la paix, il serait précautionneux et adéquat de disposer de toutes les forces vives militaires de notre pays.

La conjecture mondiale  semblerait imposer des mesures exigées par les circonstances.

Sollicitant de vous une grâce présidentielle totale ou partielle soit-elle « liberté provisoire et ou assignation à résidence surveillée», une décision dans ce sillage comportera substantiellement une dose humaniste et humanitariste à la fois.

En libérant ce dignitaire républicain et son fils (ainsi que les autres militaires de cette même affaire sans toutefois oublier ceux arrêtés très récemment pour tentative de Coup d’Etat) l’humanité s’en rappellera  d’une décision sibylline,apaisante,équilibrée subsidiairement  de votre sens mesuré et proportionné de la justice, mais surtout d’un chef d’Etat de la quiétude et de la décrispation.

Par voie de conséquence, votre considération sans conteste, pour l’armée républicaine nigérienne aura une hégémonie supplémentaire.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes considérations  les plus distinguées.

ISSA MOUSSA NOUREDDINE

(Né le 18 juillet 1989 à Niamey, au Niger).

Juriste de formation.