La ville morte le matin ressuscitée midi


Ce jeudi 21 décembre 2017, Niamey la ville capitale s’est réveillée dans le calme. En début de matinée, la circulation était plus fluide que d’habitude, l’atmosphère des  marchés (Grand marché, alentours wadata et petit marché) relativement timide. Cependant, la situation est restée normale dans l’administration publique où les agents étaient présents au lieu de travail.

DSCN0254-VIL-moCoté transporteurs en commun, certains conducteurs de taxi et les transporteurs réunis au sein du SYNCOBUS n’ont pas répondu à l’appel de la société civile. Raison avancée, ils ne répondent qu’au mot d’ordre de leur propre structure à savoir le collectif dénommé « SYNCOBUS ». Ils estiment que la journée ville morte ne les engage en rien comme l’a expliqué le Secrétaire Général  du SYNCOBUS  Moussa Nobila.

Un bilan jugé satisfaisant par les organisateurs

N-ArzikaOKLa population a donc relativement répondu au mot d’ordre des Organisations de la société Civile lancé en début de semaine pour une opération dite ‘’Ville morte ‘’. Le constat sur les marchés de Niamey est que si la ‘’ville morte’’ était relativement respectée en début de matinée, elle sera ’’ressuscitée’’ peu avant midi parce que la situation était progressivement redevenue normale. Qu’à cela ne tienne, dans un point de presse animé l’après midi par les organisateurs de cette ‘’opération ‘’, il ressort un bilan satisfaisant de cette journée tant à Niamey qu’à l’intérieur du pays.  Selon Nouhou Mahamadou Arzika du Mouvement Populaire pour la Citoyenneté Responsable (MPCR), « C’est un grand jour pour nous et pour le Peuple nigérien qui a compris le bien fondé de notre lutte. Notre mot d’ordre  a été respecté, c’est une grande réussite… »

Les échos du mot d’ordre dans les régions 

A Zinder, c’est une marche suivie de meeting qui a été organisée par le collectif des OCS  au titre de cette région. L’itinéraire a conduit les manifestants de la place des martyrs au gouvernorat de la Région. La population est sortie massivement exprimée son mécontentement par rapport à la loi des finances 2018  apprend-t-on. Même échos dans la capitale du fleuve, Tillabery où la société civile a également organisé une marche suivie de meeting. A Nouhou M. Arzika de renchérir : «  cette journée de grande lutte citoyenne a été observée dans sept (7) localités sur huit (8) : Zinder et Tillabéry c’est une marche suivie de meeting tandis que dans les autres régions c’est une journée ville morte »

La société civile défie-t-elle l’État ?

DSCN0418-VIL-OKKLa question mérite d’être posée car peu après le report de la marche que projetait d’organiser la société civile ce 21 Décembre et qui a été reportée pour le samedi 23 Décembre, les autorités de la ville de Niamey sont revenues à la charge pour l’interdire. Mais les organisateurs de  la marche disent s’en tenir au premier arrêté du Maire de la Ville de Niamey (dont ils attaquent d’ailleurs l’illégalité) qui autorise la marche pour le jour « non ouvrable » du Samedi 23 Décembre 2017 de la place Toumo à la place de la concertation. Est-ce une défiance à l’autorité de l’État ? Le temps nous le dira.

niameysoir.com