La persistance des menaces de famine dans le Sahel
Devant la persistance des menaces de famine dans le Sahel, une réunion a rassemblé les ministres concernés par la question de Sécurité alimentaire et nutritionnelle dans l’espace UEMOA. La cérémonie d’ouverture de cette réunion des ministres de l’agriculture et de l’élevage de l’espace UEMOA s’est tenue à l’hôtel Gaweye de Niamey sous le haut patronage du ministre d’État M. Albadé Abouba. Cette rencontre, la septième du genre, fait suite à celle des experts tenue du 6 au 9 juillet 2018.
Dans son allocution d’ouverture le ministre nigérien de l’Agriculture et de l’Élevage s’est appesanti sur la situation alimentaire dans la région ouest africaine. 3,5 millions de personnes sont sous la menace d’une insécurité alimentaire dans cette zone. Devant la persistance de cette situation, le Niger s’est doté d’une politique agricole volontariste dénommée « les nigériens nourrissent les nigériens (3N) ».
La mise en œuvre de cette initiative préconisée par le Président de la République, M. Issoufou Mahamadou, a permis au Niger de jouir d’une certaine souveraineté alimentaire, a dit le Ministre Albadé Abouba. L’initiative 3N dont l’ingéniosité a été du reste relevée dans le rapport des experts qui ont appelé à la poursuite du partage de cette expérience au sein de l’espace communautaire.
Le rapport des experts sur la situation agricole et alimentaire dans l’espace UEMOA indique que la progression annuelle des productions céréalières et de ressources halieutiques régionales se maintient. Ce qui n’a guère permit d’empêcher des déficits céréaliers dans certains Etats.
Le président de la commission de l’UEMOA, M. Abdallah Boureima a, quant à lui, rappelé que le Comité avait décidé d’élargir la réunion des experts aux sous-secteurs de la pêche, de l’aquaculture et de l’environnement. Une décision adoptée au cours de la sixième réunion tenue le 9 juin 2017. M. Abdallah Boureima a surtout attiré l’attention sur la nécessité d’intensifier les investissements dans le secteur agricole perçu comme « la seule option » pour faire de l’agriculture de l’espace « une agriculture résiliente » et capable de remplir les fonctions essentielles telles l’alimentation et les possibilités d’emplois en faveur des jeunes.
M. Salissou