JUSTICE :Les « généraux » de la société civile sous mandat de dépôt
Arrêtés le dimanche 25 mars dernier, les principaux acteurs de la société civile nigérienne membres du Cadre de Concertation et d’Actions Citoyennes (CCAC) ont comparu ce matin devant le Procureur. Ils étaient nombreux, les citoyens à faire le déplacement au Tribunal de grande Instance, Hors Classe de Niamey pour apporter leur soutien aux ‘’généraux’’ de la société civile engagés dans la lutte contre la loi des finances 2018.
Quelques heures après leur comparution, Moussa Tchangari, Ali Idrissa, Nouhou Arzika et Maitre Lirwana Abdourahamane ont été placés sous mandat de dépôt dans différentes maisons d’arrêts loin de Niamey, la Capitale.
– Ali Idrissa Nani (ROTAB) à la prison civile de Fillingué à 130 km de Niamey ;
– Nouhou Mahamadou Arzika (MPCR) à Say à 55 km de Niamey);
– Me Lirwana Abdourahamane (MPCR) à Daikaina soit 120 km de Niamey;
– Moussa Tchangari (AEC) à Ouallam 140 km de Niamey et à ses cotés Ousseini Maiga, un militant du parti LUMANA, membre de l’opposition politique.
-Ibrahim Malam Nameiwa (MPCR) à la maison d’arrêt de Téra envirion 145 km de la Capitale.
Ils sont poursuivis pour les mêmes chefs d’inculpation: participation à une manifestation non autorisée et destruction des biens. Il s’ensuit par ailleurs que 11 autres manifestants sont poursuivis pour : « organisation sur la voie publique d’une manifestation interdite, complicité de violence, voie de fait et dégradation des voies publiques ». Dans le même temps, 12 activistes seront quant eux poursuivis pour : « provocation directe pour un attroupement par discours suivi de fait ».
Mais, pour la société civile, « cette arrestation ne vise qu’à casser l’élan du mouvement qui prend de plus en plus de l’ampleur tant à Niamey qu’à l’intérieur du pays ».
La veille, rappelons que les acteurs de la société réunis au sein du CCAC ont animé un point de presse dans lequel ils ont réaffirmé leur détermination à poursuivre cette lutte contre ‘’les mesures impopulaires’’ contenues dans la loi des finances 2018. D’ores et déjà, la société civile appelle à une journée dite « pays mort » le 2 avril prochain.
niameysoir.com