JEA 2021 : L’UNICEF appelle au respect des engagements par tous et partout vis-à-vis des enfants
Niamey – Mercredi 16 juin 2021 : A l’instar des autres pays du monde, le Niger a célébré ce 16 juin 2021 la Journée de l’Enfant Africain (JEA). Les activités commémoratives de cette édition ont été officiellement lancées en début de matinée au Palais des Congrès de Niamey sous le haut patronage de la Ministre de la promotion de la femme et la protection de l’enfant en présence des responsables de l’UNICEF, de l’ONG International Save The Children, de l’ONG Plan International ainsi que des acteurs de la société civile. Le Thème retenu est : « 30 ans Après l’Adoption de la Charte: Accélérons la mise en œuvre de l’agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants ».
Procédant à l’ouverture de la cérémonie, la Ministre de la promotion de la femme et la protection de l’enfant Mme Allahoury Aminata Zoukaleni a souligné l’importance du thème relativement à l’agenda 2040. « L’agenda 2040 est un Programme d’actions comportant une dizaine d’aspirations visant la protection et la promotion des droits de l’Enfant dans le cadre de la réalisation de la vision de développement pour l’Afrique de l’Union Africaine (UA) jusqu’à l’horizon 2063 » a expliqué la Ministre.
Auparavant, face à un nombre imposant d’enfants venus assister à cette cérémonie solennelle, le Gouverneur de la Région de Niamey M. Oudou Ambouka a d’abord félicité la représentation de l’UNICEF au Niger pour ses efforts considérables aux côtés du Gouvernement pour la cause de l’Enfant. Ensuite, M. Oudou Ambouka a situé le contexte de la célébration de l’Edition de la JEA 2021 en rappelant à l’ensemble des acteurs engagés dans la défense et la protection des Droits de l’Enfant que la JEA est surtout une occasion de murir la réflexion sur les véritables problèmes qui entravent l’épanouissement de l’Enfant.
Pour sa part, le représentant a.i de l’UNICEF au Niger M. Aboubacry Tall a mis l’accent sur le contexte historique de cette journée en insistant sur l’obligation pour tous d’honorer les engagements pris vis-à-vis des Enfants. « Au-delà de la dimension historique de cette journée. Il s’agit pour nous tous, de marquer un temps d’arrêt pour faire le point sur la situation des enfants sur le continent. Car 45 ans après ce triste événement et 30 ans après l’adoption de la charte Africain des Droits et du bien-être des enfants, il est important pour chacun de nous d’honorer nos engagements et de renouveler nos promesses envers les enfants de L’Afrique » a déclaré M. Aboubacry Tall.
En ce qui concerne le Niger, poursuit M. Aboubacry Tall, ces derniers années ont été un voyage exceptionnel, « aujourd’hui nouveaux nés et jeunes enfants sont moins susceptibles de mourir de maladies courantes. Il sont en mesure d’aller à l’école plus aujourd’hui qu’il y a une trentaine d’années ». Toutefois, a signalé le patron de l’UNICEF basé à Niamey, « beaucoup reste à faire pour créer un environnement favorable aux enfants et aux générations futures »
Au nom de la Coalition des Organisations Nigériennes des Droits de l’Enfant (CONIDE-Niger), M. Sidikou Moussa a reconnu qu’un regard rétrospectif objectif de la situation des enfants au Niger permet de dire que des efforts et des progrès notables ont été accomplis par l’État avec l’appui de ses partenaires. Toutefois, de nombreux défis restent encore à relever notamment dans les domaines de la santé, de l’Education et du travail des Enfants.
Une Edition riche en plaidoyer conduit par les Enfants
Plusieurs activités sont prévues pour la commémorer la JEA 2021 au Niger : l’organisation d’un panel qui fera suite à cette cérémonie au cours duquel les enfants feront face aux membres du Gouvernement pour échanger sur les préoccupations qui les concernent. Il s’agit des ministres en charge de l’Education, de la Santé, de l’Emploi et du Travail, de la promotion de la Femme et la protection de l’Enfant. Enfin, une session parlementaire de plaidoyer mettra les enfants face aux députés nationaux à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale. A l’issue de toutes ces activités, apprend-on, une feuille de route sera élaborée pour la mise en œuvre des engagements qui seront pris par les décideurs vis-à-vis des enfants.
Pour rappel, c’est en juillet 1990 lors de la session de l’Organisation de l’Unité Africaine (actuelle Union Africaine) que les Chefs d’Etats et de Gouvernements africains ont pris la Résolution 51, consacrant le 16 Juin de chaque année, la Journée de l’Enfant Africain (JEA). Elle vise à commémorer le massacre perpétré sur six cent (600) enfants de Soweto en Afrique du Sud en 1976 alors qu’ils marchaient pour leurs droits à l’enseignement et à l’égalité en Afrique du sud sous le régime de l’Apartheid.
Yahaya Agali Oulame / niameysoir.com