ENSEIGNEMENT SUPERIEUR : Le SNECS persiste et signe…
Le Syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs du supérieur (SNECS) tape encore le poing sur la table. Il poursuit la grève qui paralyse les Universités Publiques du Niger (UPN) depuis plusieurs mois avec le dépôt d’un nouveau préavis de grève de soixante (72) heures à compter du Mardi 23 avril prochain. Autant dire que c’est toute une semaine sans activités académiques universitaires car les journées du lundi 22 et mercredi 24 Avril 2019 sont déclarées chômées et payées par le Gouvernement.
Rappelons que jeudi dernier, l’Assemblée Nationale a adopté le Projet de loi modifiant l’ordonnance n° 2010-77 du 09 décembre 2010 portant régime général des Etablissements publics à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT). Ce texte, objet du bras de fer entre le SNECS et le Gouvernement, institue des réformes dans le secteur dont la nomination des Présidents, Recteurs et Vices- Recteurs à la tête des UPN. S’il est promulgué par le Président de la République, il sera mis fin à 25 ans de mode électif dans la gouvernance universitaire.
Qualifiant cette loi de « scélérate » et de « rétrograde », le SNECS y voit « une logique délibérée de démolition de l’autonomie et des libertés académiques propres aux traditions universitaires ». Aussi, les enseignants-chercheurs et chercheurs du supérieur ont relevé que la loi, ici en question, est « entachée d’un grave vice de procédure qui la rend non conforme à la Constitution ». En conséquence, ils ont demandé au Président de la République, son renvoi au Parlement pour une seconde lecture.
Pour l’heure, en poursuivant la grève la semaine prochaine, le SNECS exige du Gouvernement le respect des acquis démocratiques conformément à la Constitution et aux traditions universitaires notamment l’autonomie et les libertés académiques d’une part, et de l’autre, le règlement de tous les droits statutaires en souffrance des enseignants-chercheurs et chercheurs des UPN.
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