ELECTIONS 2020-2021 : Les signes précurseurs d’une alternance démocratique utopique au Niger (Conférence)
(NIAMEY – Mercredi 23 Septembre 2020) A l’occasion de la Journée Internationale de la Démocratie célébrée le 15 Septembre dernier, le Mouvement Tournons la Page (TLP-Niger) et le cadre des activistes démocrates engagés pour un Niger émergent (CADERE) ont organisé une table ronde cet après midi au Siège du SNAD. Le Thème central a porté sur : « Les élections générales 2020-2021 : les acteurs sociaux et politiques face aux défis de l’alternance et du changement ». L’objectif visé par cette rencontre est d’édifier les participants sur les enjeux démocratiques et les défis qui y sont liés à la veille des élections générales au Niger.
Le décor de ce débat public a été planté par le facilitateur, M. Ali Idrissa, acteur de la société civile, membre du Cadre de Concertation et d’Action Citoyenne (CCAC). Ensuite, la parole a été successivement donnée aux quatre (4) analystes politiques : Dr. Elizabeth Cherif, Dr Issoufou Yahaya, M. Moussa Tchangari et Dr Aboubacar Hassane
A l’entame de son exposé, Dr. Elizabeth Cherif a défini l’alternance démocratique et a expliqué ses différentes formes, ses enjeux et ses conditions. Selon elle, l’alternance démocratique est la passation du pouvoir d’Etat entre deux (2) partis politiques différents. Cependant, devait-elle préciser, on ne peut pas parler d’alternance démocratique quand c’est le candidat du parti au pouvoir qui gagne les élections quand bien même qu’il y ait eu changement de tête.
Pour sa part Dr Issoufou Yahaya a axé son intervention sur le rôle des citoyens et des partis politiques dans le sens d’assurer une alternance démocratique crédible. Il a souligné l’importance de la participation citoyenne et du devoir citoyen, éléments indispensables dans le changement et l’alternance démocratique. Dr Issoufou Yahaya a passé en revue le processus électoral en cours dans notre pays sans occulter ce qu’il a qualifié de « détérioration du dialogue politique ». Le conférencier a illustré ses propos par « les tares » du régime en place, « les insuffisances » contenues dans le fichier électoral et la composition actuelle de la Commission Électorale Indépendante (CENI) qui, selon lui, ne sont pas des choses de nature à garantir une véritable alternance démocratique dans notre pays.
« La société civile et les médias jouent un rôle important dans l’alternance démocratique » a martelé M. Moussa Tchangari. Il a brossé la situation sociopolitique actuelle peu reluisante du Niger en déplorant « le manque de responsabilité citoyenne pour faire barrière a un projet d’élections truquées qui profile à l’horizon ». Abondant dans le même sens, Dr Aboubacar Hassane a également partagé son opinion sur le processus électoral peu rassurant par rapport à une alternance démocratique au Niger.
Ces exposés ont suscité des réactions encore plus enrichissantes des participants. Lesquelles réactions ont assurément permis de mieux cerner les enjeux électoraux au Niger.
Nasser ZADA / niameysoir.com
PHOTOS : NIAMEY-SOIR