DIFFA : Des témoignages édifiants sur la résilience des populations grâce à l’appui de l’UNICEF dans le cadre du programme BMZ financé par le Gouvernement Allemand


Diffa – Mardi 08 mars 2022 : Une mission de journalistes des médias publics et privés a séjourné à Diffa du 07 au 11 Mars 2022. Elle est conduite par le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) en partenariat avec l’UNICEF au Niger. Ce déplacement dans la région de Diffa a pour objectif de documenter les réalisations de l’UNICEF pour la résilience des communautés de la région, avec l’accompagnement de ses partenaires notamment le Gouvernement Allemand dans le cadre du programme BMZ – Renforcer la Résilience au Sahel. Les activités de l’UNICEF pour les résilience des communautés dans cette région sont multisectorielles. Elles couvrent notamment les domaines de la santé, la nutrition, l’eau l’hygiène et l’assainissement, l’éducation, la protection, les urgences, l’Inclusion sociale.

Première étape : La Commune de Maïné Soroa

La commune de Maïné Soroa est située à 75 km du chef lieu de la région de Diffa.  Arrivée sur place la mission a été accueillie par l’honorable chef de canton de Maïné Soroa M. Abdou Katiellou Katiella Gasso. Au cours de l’entrevue avec les journalistes, le chef de canton de Maïné Soroa a axé son intervention sur l’apport des Comités de Veille Communautaire. Ces comités au nombre de 350 dans chacune des communes ont été mis en place par l’UNICEF dans le cadre de la lutte contre la COVID-19 en collaboration avec l’association des chefs traditionnels du Niger (ACTN). Chaque Comité de Veille Communautaire est composé de 5 membres : un président (pour la plupart le chef de village ou de quartier), un représentant des femmes, un pour les jeunes, un membre au titre de la santé et un autre pour les questions de l’assainissement. Avant d’opérer sur le terrain, les comités ont été formés sur les aspects épidémiologiques de la COVID-19 et le système d’information et d’alerte précoce(rapidPro). Grâce à RapidPro, 834 alertes ont été remontées et toutes les alertes ont été investiguées par les chefs CSI. La sensibilisation dans les ménages, les lieux de cultes, les radios communautaires etc. sont entre autres activités de proximité des Comités de Veille Communautaire dans cette localité.

Honorable Chef de canton de Maïné Soroa, M. Abdou Katiellou Katiella Gasso.

« Ces Comités de Veille ont joué un rôle crucial dans la lutte contre la COVID-19. Mieux, ces structures bien organisées et animée par des locaux sont également actives et très dynamiques dans la sensibilisation des populations sur les vaccinations, la lutte contre les mariages précoces etc. » a expliqué l’honorable chef de canton de Maïné Soroa.

A l’hôpital de district de Maïné Soroa, le médecin chef Dr Oumarou Batchiri Alio a entretenu les médias sur l’appui de l’UNICEF a son district sanitaire. Il a cité entre autres le GeneXpert est un outil diagnostique de la tuberculose, les examens de dépistage de VIH chez les nourrissons etc ; 143 cartons de paracétamol, 138 cartons d’amoxicilline, 512 caisses pour 156 relais communautaires (ICCM) destinées au transport et à la conservation des médicaments dans la zone, des chaînes de froid (réfrigérateur solaire) à installer au niveau des cases de santé pour la conservation des vaccins contre les épidémies. En effet, cet appui en médicament a permis d’améliorer l’accès aux des soins dans les 612 villages des quatre communes, à travers les services de proximité de plus de 300 relais communautaires. Plus de 2500 enfants de moins de cinq ans ont été pris en charge pour le paludisme, les pathologies respiratoires aigües et les diarrhées,  31 médiatrices communautaires de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH dans les 26 CSI, le CSME et l’hôpital de DS de Maine Soroa ont été recrutées, formées et sont en train de travailler dans leurs communautés respectives. Dans le même sens, plus 330 mères et leurs enfants ont bénéficié de leurs services dans les quatre communes au cours du premier trimestre de 2021.

Dr Oumarou Batchiri Alio, Médecin chef Hopital DS Mainé Soroa

« Grâce à cet appui important de l’UNICEF nous enregistrons moins de patients qui arrivent dans des états critiques et avec l’appareil Gène Xpert nous pouvons faire le traitement ainsi que le suivi de certaines maladies sans besoin de transférer les patients vers la commune de Diffa » a témoigné Dr Oumarou Batchiri Alio.

Avant de clore l’étape de la mission dans la Commune de Maïné Soroa, la mission a recueilli le témoignage de Mme Fannaram Chétima, Elle est membre d’un groupement de 12 femmes qui gèrent l’unité de production de la farine infantile appelée localement  »Garin Yara » (poudre pour enfant). Dans le cadre du programme de prévention de la malnutrition en général chez les enfants de 6 à 23 mois, deux unités de production de farine fortifiée ont été mises en place dans les communes de Diffa et de Mainé Soroa. Ces unités de production sont gérées par des Groupements féminins sélectionnées au préalable sur la base de leur expérience dans la production d’aliments de complément. Le marketing et la distribution sont assurés par les jeunes formées à cet usage à travers les quatre communes.

Mme Fannaram Chétima

Outre les formations, Mme Fannaram Chétima a souligné l’appui de l’UNICEF à leur unité de production de  »Garin Yara ». Il s’agit principalement de la réhabilitation des locaux et des financements des premiers stocks de matière première.  » L’engouement suscité par la farine infantile  »Garin Yara » chez beaucoup des ménages traduit assurément toute son importance bien-être de l’enfant en général et en particulier dans la lutte contre la malnutrition  » a affirmé Mme Fannaram Chétima, Pour rappel, 18 173 enfants ont été traités pour malnutrition aigüe sévère (MAS) dans la région de Diffa. Le financement du BMZ a permis à l’UNICEF de fournir 4 200 cartons d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi en 2020, ce qui permet de couvrir les besoins de 6 057 enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition sévère (MAS). De juillet 2020 à avril 2021 dans la région de Diffa, 98,4 % des enfants sortis du programme de traitement de la MAS sont guéris, moins de 1 % sont décédés et moins de 1% ont abandonné. En dehors du programme de prise en charge, un dépistage de masse pour la détection précoce de la malnutrition aigüe a été effectué en utilisant la stratégie du porte-à-porte dans 616 villages répartis sur 4 municipalités dans les deux districts de santé sélectionnés couplés au référencement des cas graves vers les centres de prise en charge (CRENI) à Mainé Sorao et à Diffa. Au total, 6 387 enfants (3 181 garçons et 3 206 filles) ont été dépistés, et parmi eux, 129 enfants souffraient de malnutrition sévère.

Agali.O Yahaya / Envoyé spécial – niameysoir.com

 

 

 

 

 

 

 

Crédit Photo : NIAMEY-SOIR