Agadez : Nouhou Arzika lève l’équivoque et clarifie les choses…
Après plus de 48 heures de confinement dans un hôtel d’Agadez sur instruction des autorités régionales, M. Nouhou Mahamadou Arzika, un des trois acteurs de la société civile »séquestrés », a enfin brisé le silence pour clarifier les choses relativement aux propos qu’il aurait tenus en 2008 lors des moment forts de la rébellion du Mouvement Nigérien pour la Justice (MNJ) sous le régime de Mamadou TANDJA . Il l’a fait dans un message d’appel à la Paix et à la préservation de la cohésion sociale dont voici l’intégralité :
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« Chers tous,
Je vous informe que par la faute du gouverneur de la région d’Agadez nous sommes actuellement séquestrés depuis hier à notre descente d’avion à l’aéroport Mano Dayak où nous y avions passé toute la journée avant d’être transférés en ville dans un appartement de l’hôtel Ténéré à la faveur de la demande de l’honorable sultan de l’Air mais toujours sous garde des éléments de la police nationale.
Nous n’avons droit à aucune visite même pas de nos proches parents, amis et camarades. Nous sommes consignés à rester dans nos chambres sans la moindre possibilité de nous mouvoir même à la devanture de l’appartement.
Cela se fait contre nous semble t- il, pour nous protéger des graves menaces, qui pèserait sur ma personne désigné personna non grata dans toute la région d’Agadez par un groupe des gens bien connus qui me reprochent des propos que j’aurais tenu en 2008 pour proposer lors d’un débat télévisé d’exterminer en 48h la communauté touareg pour résoudre le problème du Nord du pays.
Ce qui est bien-sûr archi faux, car je n’ai jamais tenu de tels propos xénophobes et génocidaires que certains esprits malveillants veulent m’attribuer injustement pour les raisons inavouables en ignorant que je suis un acteur de la société civile citoyenne, qui œuvre au quotidien pour la défense des droits de l’homme et de la démocratie citoyenne forgée sur des valeurs fondamentales d’humanisme et d’amour pour son prochain.
C’est pourquoi, je saisis cette occasion pour dire à tous ceux, qui ont mal compris mes propos ou qui ont compris dans les propos incriminés une certaine animosité vis à vis d’eux-mêmes ou de quelqu’un, qui leur est proche, de savoir que non seulement, je n’ai jamais pensé encore moins voulu dire ce qu’on m’attribue à tort.
Je suis un citoyen du monde fraternel et qui lutte pour la paix, l’humanité juste et solidaire, la démocratie citoyenne, la bonne gouvernance démocratique et éthique des affaires publiques pour l’épanouissement individuel et collectif de chacun et de TOUS.
Je ne demande qu’à faire la paix et à agir pour la paix dans notre pays meurtri par les vicissitudes de la vie quotidienne, la misère ambiante, la malgouvernance, l’occupation des forces étrangères, le malvivre collectif, l’arbitraire, l’impunité, l’injustice, l’économie criminelle, la corruption et l’enrichissement illicites.
Pour cela, je demande à tous mes frères et sœurs de la communauté touareg en générale et ceux de l’Air en particulier, qui ont été heurtés par nos propos mal interprétés à dessein de bien vouloir retenir que je n’ai jamais pensé encore moins voulu dire cela.
Je vous invite à éviter le piège de la manipulation sordide pour des causes étrangères à nos réelles préoccupations pour lesquelles, nous avons le devoir d’unir nos forces, mutualiser nos moyens pour qu’ensemble, nous menons le seul vrai combat, qui vaille la peine de consommer nos énergies, pour vivre une véritable gouvernance démocratique des affaires publiques et mettre fin à la situation décrite ci-dessus.
Il nous faut éviter le piège de la diversion de ceux, qui veulent nous voir concentré nos énergies sur les querelles de clochers impertinentes et pour nous divertir en lieu et la synergie citoyenne nécessaire à créer pour faire aboutir nos revendications légitimes.
Il nous faut faire la part des choses en ce moment de grandes et graves préoccupations pour notre pays et son peuple meurtri, qui cherche les réponses idoines pour y faire face.
Dans cette perspective, moi je ne suis pas l’ennemi, mais le partenaire de combat mes chers frères et sœurs de la région d’Agadez.
Je suis venu avec mes camarades de la société civile en frère pour réfléchir ensemble sur la situation que vous connaissez bien.
Un proverbe de notre pays, ne dit-il pas que les pieds ne vont pas là où le cœur ne veut pas?
En venant à Agadez, je me sens chez moi et pas un étranger. Nous ne sommes porteurs que de l’amour et de la paix pour rencontrer nos frères et sœurs en république et en islam.
Donc, trêve de diversion et de haine gratuite. Regardons ensemble la situation, qui nous éprouve ensemble et battons-nous ensemble pour y faire face fraternellement.
À tous ceux qui ont été choqués par nos propos, parce qu’ils les ont interprétés comme un appel au génocide, je leur demande humblement pardon et leur tend la main de la fraternité pour qu’ensemble nous regardions vers l’essentiel, à savoir la lutte contre les injustices.
À ceux qui ont orchestré cette campagne injuste, qui a servi de prétexte aux autorités régionales pour nous séquestrer et nous priver de l’exercice de nos libertés constitutionnelles, je dirai simplement qu’Allah nous protégera contre la malveillance des uns et des autres et que l’avenir est plus important que le présent.
Incha Allahou tout rentrera dans l’ordre entre mes frères et sœurs touareg de la région d’Agadez et moi, car je suis profondément convaincu que la vérité finira par se savoir et qu’après la haine injuste d’aujourd’hui, ce sera l’amour fraternel réciproque inéluctable demain.
Puisse Dieu nous assister dans cette situation malheureuse d’incompréhension et de manœuvres sordides éhontés.
La patrie libre ou la mort nous vaincrons! »