ONU-FEMMES-Niger : Formation des formateurs pour améliorer la qualité des interventions humanitaire dans le pays.


 

 

Niamey – Mardi 12 Novembre 2024 : La Ministre en charge de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes Mme Aissa Laouan Wandarama a présidé ce matin à l’hôtel Bravia la cérémonie d’ouverture de l’atelier national de formation des formateurs sur la prise en compte du genre dans le cycle de programmation, l’analyse rapide genre et le marqueur de genre. Durant deux jours, les participants (es) venus (es) des régions de Diffa, Maradi, Tahoua, Tillabéry et Niamey seront édifiés sur la prise en compte des besoins pratiques et stratégiques différentiés des femmes, des hommes, des filles et des garçons dans les réponses humanitaires. La formation est organisée par ONU-FEMMES Niger en collaboration avec le Groupe de Travail Genre dans l’action Humanitaire (GTGH) et avec l’appui financier de la République fédérale d’Allemagne représentée par son ambassadeur au Niger SEM Dr Oliver Schakenberg.

A l’issue de cet atelier, vingt cinq formateurs seront à même de former (90) autres acteurs humanitaires afin d’améliorer la qualité des données de programmation humanitaire. A l’entame de son propos, la Ministre a situé le cotexte humanitaire national marqué par des chocs climatiques, sécheresse, inondations, épidémie, crises alimentaire feux de brousse etc. Les crises humanitaires érodent souvent les efforts de développement de plusieurs années et expose les communautés les plus vulnérables à d’énormes risques. Mme Aissa Laouan Wandarama a affirmé que dans chaque réponse humanitaire, il est essentiel d’assure un accès équitable et sécurisé aux services pour tous en prenant en compte les besoins spécifiques des femmes, des enfants des jeunes et des personnes âgées quel que soit leur genre et leur situation. A cet effet, elle a insisté sur la nécessité de consulter et d’impliquer chaque groupe cible dans toutes étapes de programmation humanitaire.

Auparavant, dans son mot introductif, Mme Haoua Abdou, responsable du Groupe de Travail Genre dans l’action Humanitaire (GTGH) a rappelé qu’il a été créé en 2021 en vue d’assurer la prise en compte des femmes et des jeunes filles en tant qu’actrices et non exclusivement des bénéficiaires des interventions humanitaires. Le Groupe de travail Genre dans l’action humanitaire est présent dans les régions de Diffa, Maradi, Tahoua et bientôt à Tillaberi. Son dynamisme et sa force de plaidoyer ont permis aux organisations féminines d’intégrer l’équipe humanitaire pays qui est une instance décisionnelle de l’intervention humanitaire. A Mme Haoua Abdou d’assurer le GTGH dispose d’une grande expertise féminine inclusive et diversifiée qui accompagne les différentes programmations au sein des différents clusters.

Mme Rachelle DJANGONE-MIAN, représentante résidente ONU-FEMMES Niger, a souligné que de par le monde, la situation humanitaire dans sa dimension genre montre que les femmes et les jeunes filles portent un fardeau disproportionné et sont les cibles les plus touchées par les différentes crises. Leurs besoins spécifiques et pratiques ne sont pas toujours pris en compte lors des planifications et la formulation de réponses, a-t-elle ajouté.  Pour y faire face, Mme Rachelle DJANGONE-MIAN a fait savoir que le Programme « Promouvoir la responsabilisation localisée en matière de genre pour lutter contre les inégalités et la violences basée sur le genre dans les crises humanitaires » est mis en eouvre dans neuf (9) pays dont le Niger. Selon ses propos, la tenue de cette formation vise à renforcer les capacités des participants (es) à promouvoir la Vision dudit Programme.

Au Niger, rappelle-t-on, l’initiative dite « Coordination genre et humanitaire » est financée par la République fédérale d’Allemagne. Elle œuvre à ce que les organisations de la société civile et les acteurs intervenant dans les réponses humanitaires intègrent les besoins pratiques et stratégiques différentiés des femmes, des hommes,  des filles et des garçons.

Ibrahim Mohamed / NIAMEY SOIR