L’ampleur des protestations contre la loi des finances 2018
Ce dimanche 25 février 2018, le cadre d’action citoyenne de la société civile nigérienne indépendante a organisé sa quatrième journée d’action citoyenne (JAC) pour protester contre ‘’les mesures impopulaires‘’ contenues dans la loi des finances 2018. Outre l’adhésion des nouvelles structures de la société civile à cette lutte, la particularité du mouvement de ce matin a été la participation très remarquée des centrales syndicales des travailleurs (la CNT, la CGT-Niger), des partis politiques de l’opposition membres du FRDDR, de l’APR et du FOI ainsi que des non affiliés. A ces acteurs, il faut également ajouter les femmes.
Tour à tour, les représentants des différentes structures ci-dessus citées se ont succédés à la tribune devant une foule gigantesque des manifestants pour exprimer leur ras-le-bol contre la loi des finances 2018 en vigueur depuis le 1 er janvier et dont les effets sont déjà ressentis par plus d’un nigériens tant en milieu urbain que dans les campagnes les plus reculées du pays.
« Nous répondrons toujours présents à chaque fois que la société civile fait appel aux citoyens pour défendre l’intérêt du peuple, les lois de la République et l’intégrité du territoire. Les mesures impopulaire contenues dans la loi des finances 2018 ne font aucune distinction entre Nouhou Arzika, Ali Idrissa, Mahamane Ousmane ou Hama » a dit M. Soumana Sanda du parti Lumana de Hama Amadou, membre du FRDDR.
Pour Dr Adal Roubeid, du parti TARNA, membre de l’APR : « La loi des finances n’est pas le seul tort de Monsieur Issoufou. Il y a bien pire parce qu’il a morcelé le pays en le vendant au plus offrant. Nos ancêtres se sont battus pour la terre depuis des siècles, aujourd’hui il les brade. L’heure des discours est épuisée, il est temps d’agir….. »
A Mounkaila Halidou de rassurer : « A compter de ce jour, les travailleurs du Niger réunis au sein de la Confédération Nigérienne des Travailleurs (CNT) ont décidé d’apporter leur soutien aux Organisations de la société civile pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Le prix du sac est le même pour les acteurs de la société civile que pour les travailleurs d’où la synergide de leurs actions pour faire face à la scélérate loi de finances 2018 ».
Abondant dans le même sens, Mme Bayard Mariama, a dans une courte intervention, au nom du FOI martelé : « Nous sommes là aujourd’hui aux cotés de la société civile parce que notre combat est le même : la défense de l’intérêt du peuple nigérien »
« Au nom de la Confédération Générale du Travail (CGT-Niger), Je voudrai réaffirmer ici notre soutien indéfectible à la société civile jusqu’à l’abrogation pure et simple de la satanique loi des finances 2018 » a dit Mahamadou Gamatié.
« Nous ne payerons pas l’impôt pour enrichir des individus qui se font confectionner des lits dans des avions, nous ne payerons pas l’impôt si l’argent doit servir à réparer les verres correcteurs des dignitaires du régime à Paris …» a conclu Ali Idrissa du haut de la tribune.
Avec l’adhésion massive des nouvelles structures politiques et organisations socioprofessionnelles, la lutte contre la loi des finances 2018 prend beaucoup de l’ampleur tant à Niamey, la capitale du pays que dans les autres régions. La prochaine JAC est prévue le 11 mars prochain et le 4 mars la société civile organise une prière collective à la grande mosquée.
Pour rappel, le 4 Mars c’est aussi la date retenue par la majorité au pouvoir pour une marche suivie de meeting en démonstration de sa légitimité populaire. Affaire à suivre…
niameysoir.com