SOCIÉTÉ :L’image publique des OSC n’a pas changé en 2020.(Rapport)
IMAGE PUBLIQUE: 4.3
Au Niger, les journaux ne sont pas très lus, et la plupart des gens comptent sur la télévision, la radio ou les réseaux sociaux pour s’informer. La couverture médiatique a diminué au cours du premier et du dernier trimestre de 2020, les OSC ayant organisé moins d’événements et d’interventions en personne en raison de la pandémie. La couverture médiatique a remonté au cours des deuxième et troisième trimestres de l’année, lorsque les cas de COVID-19 ont diminué et que les activités des OSC ont temporairement repris. La couverture a été largement favorable, car les médias reconnaissent les contributions des OSC à la société. Par exemple, la télévision nationale et privée a couvert la célébration des dix ans de coopération décentralisée
entre la commune de Cesson-Sévigné en France et Dankassari dans la région de Dosso par le Réseau d’actions éducatives pour un développement durable (RAEDD) en septembre 2020. Les OSC doivent payer pour la couverture de leurs activités, mais les médias offrent des réductions pour les messages d’intérêt public.
Le public apprécie le travail des OSC sur le terrain. Les OSC sont considérées comme la voix du peuple, capables d’exprimer à haute voix ce que dit ou ressent la population. Le public comprend de plus en plus le concept d’OSC, considère les missions des OSC comme faisant partie intégrante de sa vie et apprécie le travail des organisations qui fournissent des services à des prix abordables. Les OSC qui œuvrent pour des élections transparentes, libres et fiables ont généralement su éviter la politisation pendant les élections, ce qui a préservé leur réputation.
Le gouvernement central reconnaît la place des OSC dans une société démocratique et compte sur elles pour agir dans l’intérêt public. Par exemple, le gouvernement a demandé aux OSC de participer à la campagne de sensibilisation à la COVID-19 en 2020, et dans leurs discours, les responsables gouvernementaux encouragent parfois les OSC à travailler avec des OSC étrangères pour assurer la réalisation de leurs projets. Les hauts dirigeants déclarent également que le pays a besoin d’une société civile dynamique et responsable pour assurer une bonne surveillance des activités de l’État. Dans le même temps, les fonctionnaires perçoivent souvent les OSC comme des ennemis si elles ont des opinions politiques ou stratégiques tranchées, notamment en ce qui concerne la défense des intérêts des citoyens.
Les entreprises ont une opinion positive des OSC, car elles opèrent de manière transparente lorsqu’elles sont embauchées pour forer des puits, construire des salles de classe ou évaluer des projets.
Les OSC renforcent leur image lorsqu’elles mènent des activités de plaidoyer. Par exemple, le Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB) collabore avec les groupes médiatiques Labari et Bonferey pour faire connaître les résultats de ses enquêtes sur des questions d’intérêt national. Les OSC ont noué des relations avec les journalistes et collaborent avec eux dans le cadre d’activités conjointes. En 2020, le RAIL Niger et le GeoAnalytics Center ont collaboré avec l’organisation du réseau des journalistes sur un projet avec les forces de l’ordre visant à améliorer leur communication avec le public. Les OSC sont de plus en plus présentes sur les réseaux sociaux, comme on a pu le constater pour leurs activités de sensibilisation à la COVID19.
Les grandes organisations soumettent leurs rapports d’activité annuels au MDC/AT, publient leurs rapports financiers dans le journal officiel du gouvernement et transmettent leurs rapports aux donateurs. Les organisations plus petites ne le font pas. La plupart des OSC, surtout celles qui ont peu de moyens, n’ont pas de code d’éthique.
Sources : Indice de Pérennisation des Organisations de la Société Civile au Niger en 2020