Niamey : Après le déguerpissement, la saisie des animaux errants :


D’Août à Décembre 2016, le bilan à tirer de l’opération musclée dite de déguerpissement des kiosques anarchiques est satisfaisant de la part des autorités municipales mais dommageable pour les commerçants déguerpis en dépit des nouveaux sites identifiés pour leur réinstallation. Une leçon peut être tirée de cet épisode : La modernisation de la ville est un processus de longue haleine qui implique des décisions douloureuses et nécessite un changement évident de comportement : une citoyenneté responsable.

Beaucoup reste à faire car si certaines artères de la Capitale sont électrifiées, propres et jolies à voir, il n’en demeure pas moins que d’autres laissent à désirer. A cela s’ajoute le problème persistant des animaux errants, du non respect des horaires de la circulation de gros camions qui transportant des bois de chauffe qui transportant des marchandises entravant ainsi la circulation routière au milieu de la capitale. Pourtant, le Gouverneur de la Région de Niamey, Hamidou Garba n’a de cesse sommer particulièrement les revendeurs d’animaux de regagner les marchés crées à cet effet faute de quoi a-t-il averti des saisies d’animaux peuvent s’opérer et ils ne seront remis à leurs propriétaires qu’après payement d’amende. Outre ces revendeurs, les propriétaires d’animaux errants en ville sont aussi concernés par cette sommation.

A comprendre de son coté le Président du Conseil de la Ville de Niamey, Assane Saidou, le patron de la Police Municipale, il n’est pas tolérable que des animaux continuent à errer sur la voie publique ou dans les espaces publics voire aux alentours des institutions de la République.

Les grandes villes africaines amorcent de plus en plus une urbanisation accélérée dans le cadre de leur modernisation. D’Abuja à Bamako, de Cotonou à Ouagadougou ou d’Abidjan à Accra, les villes se métamorphosent et Niamey, la ville Capitale du Niger, ne peut rester en marge. Cependant, le processus de la modernisation des villes africaines, généralement confrontées au problème d’insalubrité ou d’encombrement de la voie publique, d’insécurité ou de la délinquance, a nécessité la prise des décisions douloureuses par les autorités en charge de la question.

Douloureuses en ce sens qu’elles ont considérablement impacté, à Niamey, sur l’économie avec le déguerpissement de beaucoup de commerces et son corolaire de tensions sociales. Une situation difficile certes, mais qui peut rassurer les populations parce que les problèmes qu’elle a engendré sont pris en charge de manière concertée par la Région, la Ville et le Haut-commissariat au Programme Niamey N’yala, une institution rattachée à la Présidence de la République.

NiameySoir