UNICEF : Vers la fin d’un projet adapté aux besoins cruciaux de protection et d’insertion des enfants demandeurs d’asile à Agadez
La mission des journalistes des médias publics et privés qui a séjourné à Agadez du 12 au 15 juillet 2021 a rencontré M. Ahmed Mahfouz Abdoulbari, Chef de projet à l’ONG INTERSOS. Cette dernière est chargée de la mise en œuvre du projet: « Renforcement de la protection et de l’éducation pour les réfugiés et les demandeurs d’asile du centre humanitaire et des cases de passages d’Agadez ». Le projet a démarré le 1er Septembre 2020 et prend fin le 31 juillet prochain. Il est financé par l’UNICEF et ses partenaires.
Selon les explications de M. Ahmed Mahfouz Abdoulbari, ce projet vise à renforcer la réponse en protection et éducation donnée aux réfugiés/demandeurs d’asile hébergés dans le site humanitaire qui est situé à 13 Km de la ville d’Agadez et dans les cases de passage dans la ville d’Agadez ainsi que les enfants autochtones de la communauté d’accueil notamment ceux scolarisés dans les écoles partenaires du projet. Il s’agit de KATANGA, SALKHAD, SABON GARI, TAGLANFAT et MAI ADOUA.
« L’un des impacts le plus marquant du projet est l’initiative des classes passerelles qui a beaucoup permis de relever le niveau des enfants demandeurs d’asile en vue de faciliter leur insertion dans le système éducatif formel nigérien » a laissé entendre Chef de projet mis en en œuvre par l’ONG INTERSOS. « L’insertion intervient après une évaluation et se poursuivra dans les classes des écoles partenaires du projet (Exemple : Mai Adoua, Abzine 2, Nassarawa, Katanga, Sabon Gaari, Taglanfat ) et cela proportionnellement aux résultats obtenus dans les classes passerelles » a-t-il ajouté.
Volet Education
Parlant des réalisation concret du projet sur ce volet, on peut noter : 6 écoles partenaires qui accueillent les enfants réfugiés ou demandeurs d’asile : KATANGA, SALKHAD Abzine 2, SABON GARI, TAGLANFAT, MAI ADOUA et NASSARAWA pour 2971 enfants dont 1498 filles de 4 à 15 ans bénéficiaires de manuels scolaires ou de salles de classe construites ou réhabilitées ; 4 classes passerelles pour 23 enfants dont 12 filles de 7 à 13 ans ; 5 classes d’éveil pour 73 enfants dont 34 filles de 3 à 6 ans ; 4 cours de français pour 104 enfants dont xxx filles de 10 à17 ans ; 81 enfants demandeurs d’asile ou réfugiés dont 39 filles de 5 à 12 ans inscrits dans le système scolaire forme ; 6 classes réhabilitées au sein de 3 écoles (Katanga, Sabon-gari et Tadalanfete) ; 1 bloc de 2 salles à structure évolutive construite à Mai Adoua.
Au total, 204 enfants dont 45 filles de 4 à 17 ans sont impactés par les services d’éducation (formelle et informelle). En outre, M. Ahmed Mahfouz Abdoulbari a tenu à faire remarquer aux journalistes que toutes ces réalisations ont permis de mieux rapprocher les réfugiées et les migrants des population hôtes. Du reste, elles ont contribué à l’intégration sociale rapide des enfants demandeurs dans leur milieu d’accueil en plus de l’assistance psycho sociale dont ils ont bénéficié.
Protection sociale
Les chiffres parlent d’eux-mêmes dans ce domaine : 370 (142 Filles) demandeurs d’asile ont bénéficié mensuellement de kit non alimentaires et d’hygiène, 87 enfants (tous des garçons) ont vu leurs cas discutés par le Panel DIS ; 198 adolescents dont 94 de la communauté hôte (54 filles) ont suivi des formations professionnelles de courte durée (3 mois). Ils ont été répartis dans les filières suivantes : Electricité bâtiment (12 dont 1 fille), Tricotage (6 Filles), Coiffure (8 Filles), Couture (42 dont 37 Filles), Restauration (3 Filles), Mécanique Auto (23 Garçons). Les 104 demandeurs d’asile dont 1 fille sont en formation jusqu’au 31 Juillet 2021 dans les filières suivantes: Mécanique auto 23, électricité bâtiment 23, Informatique 46, couture 11 dont 1 fille et mécanique moto.
Aussi, un mécanisme de signalement des abus sur mineurs et de redevabilité a été conçu et mis en exploitation de façon pilote. Au total, 110 acteurs, partenaires institutionnels et communautaires (ont bénéficié de renforcement de leurs capacités sur diverses thématiques de protection : 9 travailleurs sociaux formés sur la gestion des besoins spécifiques de l’enfant et sur le mécanisme de redevabilité; 32 personnes (22 femmes) formées sur le comportement pédagogique en période de Covid-19 : 21 corps enseignants, 7 membres des animateurs communautaire, 15 encadreurs dont 5 relais formées pour assurer la supervision des classes maternelles, 24 membres des structures d’appui CGDES, AME, APE et GC (14 femmes) sur la gestion décentralisée des écoles pour une bonne participation communautaire dans les activités de l’éducation.
Dans le même sens, 30 personnes ont bénéficié de la formation sur la détection, l’identification, le référencement et sur les conséquence du châtiment corporel sur le développement de l’enfant, 715 enfants et jeunes (343 filles) dont 299 demandeurs d’asile et réfugiés ont participé aux activités psychosociales et de cohésion communautaires, 6 espaces amis d’enfants (EAE) aménagés et équipés au centre humanitaire (2) et dans les Case de passage (4), 2 aires de jeux (football et volleyball) aménagés au centre humanitaire.
« Nonobstant tous ces résultats encourageants en si peu de temps le projet prendra fin le 31 juillet 2021. Quelle que soit leur identité géographique ou linguistique, les enfants demandeurs d’asile et leurs parents ne s’inquiètent plus par rapport à leur insertion dans les écoles du système éducation de notre pays. On peut dire que ce défi a été relevé par ce projet. Nous remercions l’Unicef, ses partenaires, les autorités régionales d’Agadez pour leur collaboration tout au long de la durée du Projet » a conclu M. Ahmed Mahfouz Abdoulbari, Chef de projet à l’ONG INTERSOS.
Yahaya Agali Oulame / Envoyé spécial niameysoir.com