SOCIÉTÉ : la budgétisation sensible au genre au menu d’un atelier de formation des Parlementaires.
(Niamey – Mercredi 07 Juillet 2021) La question de la budgétisation sensible au genre a été au centre d’un atelier de formation des parlementaires notamment de la commission des finances et du budget de l’Assemblée Nationale du Niger avec des responsables des Organisations de la Société Civile (OSC). La rencontre s’est déroulée à l’Hotel Aliya de Niamey. Elle a été initiée par l’ONG TEDHELTE Niger en collaboration avec le Financial Services Volunteer Corps (FSVC) du programme Sahel Human Voice In Governance Activity (SHIGA) financé par l’USAID. Selon les organisateurs, cet atelier d’échanges entre parlementaires et acteurs de la société civile s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Plaidoyer pour la meilleure prise en compte du budget sensible au genre». Il vise à accroitre les connaissances et les compétences des participants en matière de budgétisation sensible au genre et ce, en perspectives d’intégrer les recommandations qui en seront issues dans les planifications du budget National.
Procédant à l’ouverture des travaux de l’atelier, le 4ème Vice-président de l’Assemblée Nationale, M. Ibrahim Yacoubou a salué cette approche de l’ONG Tedhelte. Selon lui, « la prise en compte du genre est un élément cardinal des politiques publiques dans notre pays comme en témoignent l’existence d’une politique nationale Genre et bien d’autres textes qui promeuvent l’exclusivité dans toutes les interventions de l’État ». Aussi, a-t-il rappelé, l’adoption par le Niger de plusieurs Conventions Internationales relatives à la promotion des droits de la femme.
«Au Niger comme dans la plupart des pays, les principaux défis portent sur la capacité de Planification et de Budgétisation sensibles au genre en dépit du contexte de transition démocratique marquée par une augmentation significative du nombre des femmes siégeant à l’Assemblée Nationale » a fait remarquer la présidente de l’ONG Tedhelte, Mme Naomi Binta Stansly dans son mot introductif.
Abondant dans le même sens, Dr Chavanne Peercy, Directrice du Projet SHIGA a souligné la disponibilité de son institution à accompagner les échanges entre décideurs politiques et acteurs de la société civile autour des questions de Gouvernance. A comprendre les explications de la patronne Projet SHIGA, des initiatives qui mettent les parlementaires face aux Organisations de la Société Civile (OSC), cadrent avec les objectifs et la vision de SHIGA au Niger.
Pour rappel, l’institution onusienne, ONU-Femmes, soutient que la Planification et la Budgétisation sensibles au Genre constitue une approche permettant d’assurer une prise en compte systématique des besoins et intérêts des femmes et des hommes dans le processus au niveau National, sectoriel et local. En clair, l’élaboration du budget genre permet de réduire la vulnérabilité des femmes et des jeunes en milieu rural et urbain, d’assurer leur épanouissement et leur indépendance économique. Le budget genre est donc un outil essentiel qui permet d’analyser le plus objectivement possible l’égalité et l’équité entre femmes-hommes au sein de chaque organisation. C’est un instrument qui facilite une meilleure compréhension de la redistribution équitable des ressources par rapport aux enjeux et défis liés au Genre.
Salamathou Alaké, niameysoir.com
CRÉDIT PHOTOS : NIAMEY SOIR