SÉCURITÉ : Le PNUD réaffirme sa disponibilité à accompagner le Gouvernement nigérien à maintenir la sécurité dans les zones de retour des populations déplacées (Réunion)
Niamey 16 juin 2021 :Le Ministre de l’intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Alkach ALHADA a présidé en début de matinée la cérémonie d’ouverture de la première Session du Comité de Pilotage du Projet Fonds régional pour la stabilisation de la région du Liptako Gourma – Guichet Niger. La rencontre s’est déroulée au Centre International de Conférences Mahatma Ghandhi de Niamey en présence de la Coordinatrice Résidente du Système des Nations-Unies au Niger, Mme Louise Aubin, des Gouverneurs des régions concernés par le projet, des Ambassadeurs des pays ainsi que des institutions donateurs.
Cette session se tient dans un contexte national et régional caractérisé par une situation d’insécurité persistante notamment dans la zone des trois (3) frontières. A comprendre M. Alkach ALHADA, la situation continue de se détériorer malgré des efforts importants du Gouvernement Nigérien, de ses partenaires et alliés en matière de sécurité, de relèvement et de consolidation de la paix. Dans le même temps, fait-il remarquer, l’insécurité qui prévaut dans le Liptako Gourma a été amplifiée par d’autres crises multiformes, en particulier sanitaires et climatiques. Les seules réponses militaires ne suffisent a-t-il martelé. Elles doivent être accompagnées d’actions civiles d’où la nécessité d’une action concertée, réfléchie et rapide de la part du gouvernement et de ses partenaires. Du reste, a rassuré le Ministre M. Alkach ALHADA, les réponses militaires doivent être accompagnées d’actions civiles, comme exprimé par les chefs d’Etats et de gouvernements des Etats membres du G5 Sahel, les partenaires et alliés qui ont appelé à un « SURSAUT CIVIL » lors du Sommet Extraordinaire du G5-Sahel tenu le 16 février 2021 à N’Djamena en République du Tchad.
Parlant des récents déplacements massifs forcés des populations en zones hostiles du fait de l’insécurité, le ministre de l’intérieur a renseigné que l’intervention prompte de l’Etat a permis de sécuriser ces zones et de créer les conditions d’un retour desdites populations dans leurs localités respectives. « Il en est ainsi des populations d’Anzourou et en sera de même pour les populations de Ouallam et de Banibangou dont le retour programmé devrait démarrer le 20 juin prochain » a-t-il annoncé. Dans le même ordre d’idées, poursuit M. Alkach ALHADA, ce retour volontaire des populations déplacées sera généralisé et concernera surtout les populations de la Région Diffa (Zone d’intervention du Projet) pour lesquelles « un programme de retour dans les villages démarrera incessamment dans la dernière décade du mois de juin » a-t-il indiqué.
A la lumière de ces enjeux sécuritaires, le ministère a appelé à la mise en œuvre rapide du programme Régional de Stabilisation à travers le renforcement des capacités des Forces de Défenses et de Sécurité, la restauration de l’autorité de l’Etat et l’amorce d’un développement économique local durable. Toutes choses qui, conclut-il, contribueront au renforcement de l’exercice des fonctions essentielles de l’Etat et de la mise en œuvre des politiques publiques dans les zones affectées par l’insécurité.
Abondant dans le même sens, la Coordinatrice Résidente du Système des Nations-Unies au Niger, Mme Louise Aubin, a affirmé que « pour répondre plus efficacement aux défis sécuritaires et de développement dans le Liptako-Gourma, l’initiative de la stabilisation envisage de contribuer à améliorer et à maintenir la sécurité dans les zones de retour des populations, à rendre opérationnels les structures et services de l’Etat, et à appuyer les ménages dans les moyen d’existence ». Sa mise en œuvre, dit-elle, sera soutenue par une compréhension des dynamiques sociales très denses dans cet espace, et par la promotion du dialogue politique et intercommunautaire. « Cette initiative permettra de créer, dans la région, une dynamique qui fédère autour d’elle les autres actions du Système des Nations Unies et celles d’autres intervenants afin de contribuer à créer les conditions du retour volontaire des populations déplacées » a-t-elle ajouté.
Une journée durant, autorités, partenaires techniques et financiers vont plancher sur la situation globale de la Région de Tillabéri, l’état de lieu des localités cibles proposés, des prestations du mécanisme de financement et de mise œuvre du Programme, l’organigramme 2021 ainsi que les perspectives pour l’année 2021.
Salamathou Alaké / niameysoir.com