SOCIÉTÉ : L’image publique des OSC n’a pas changé en 2019
IMAGE PUBLIQUE: 4,3
L’image publique des OSC n’a pas changé en 2019. Les OSC bénéficient de la couverture de la presse écrite, des radios, des télévisions, de la presse en ligne tant publique que privée. La couverture est généralement gratuite lorsqu’il s’agit de déclarations, de communiqués de presse, d’interviews, et d’activités caritatives, sportives ou culturelles ; elle est payante s’il s’agit d’autres activités. La presse publique ne diffuse pas certaines déclarations des OSC, si elles risquent de heurter les sensibilités des pouvoirs publics. Les médias font la différence entre la publicité et le message d’intérêt public et apprécient le rôle des OSC dans la promotion de la démocratie, de la gouvernance et des droits de l’Homme.
La population apprécie la transparence et la bonne gouvernance dont font preuve les OSC comparativement
à certaines structures étatiques. Les efforts de redevabilité des OSC, souvent exigés par les partenaires, renforcent la confiance du public. La population perçoit les OSC comme des intermédiaires avec le pouvoir et prend note si elles mènent un combat de contrôle citoyen, de protection des biens publics ou de défense des droits des consommateurs et des contribuables. Le monde rural connaît bien les actions menées par les OSC pour améliorer leurs conditions de vie, mais moins leurs activités de plaidoyer qui sont généralement menées dans les grandes et villes moyennes. Le public a en général des opinions sur les personnes qui travaillent pour les OSC plutôt que sur les organisations elles-mêmes.
Le gouvernement et d’autres les décideurs expriment leur appréciation des OSC qui soutiennent leur travail à travers des réalisations comme la construction de salles de classe, l’installation d’adductions d’eau, ou l’achat d’équipements pour les centres de santé. Le gouvernement apprécie particulièrement le travail des OSC comme AEC à Diffa et dans d’autres zones d’insécurité où elles organisent des pourparlers de paix, distribuent des vivres et assurent d’autres services importants. Les OSC sont perçues par l’État comme des instruments de l’opposition si elles sont activistes et organisatrices de manifestations même si ces manifestations sont pacifiques.
Les entreprises privées ont continué d’apprécier les activités des OSC en 2019, surtout celles qui mobilisent des fonds des partenaires pour la réalisation d’infrastructures dont les entreprises pourraient être les maitres d’œuvre.
Presque toutes les OSC cherchent à gagner en visibilité grâce aux médias et aux réseaux sociaux et y consacrent souvent des fonds ou reçoivent un financement à cette fin de la part des bailleurs qui exigent de telles activités. Les OSC signent des conventions de partenariat avec les médias. La collaboration entre les activistes et les journalistes, notamment des médias privés, est de plus en plus courante. Les OSC nigériennes utilisent efficacement les réseaux sociaux, surtout celles dirigées par des jeunes et des femmes. La collaboration entre les OSC et les médias a aidé les OSC à mieux se faire connaître et les médias à développer leurs auditoires.
La plupart des OSC respectent les principes de transparence et de redevabilité, surtout parce que le MDC/AT a commencé à exiger en 2019 la publication des rapports financiers au journal officiel de la République du Niger. Les OSC qui travaillent avec des organisations internationales publient des rapports annuels assortis des états financiers. Les nouvelles dispositions de l’UEMOA exigent que les OSC communiquent ces rapports à leurs membres. Dans la plupart des organisations, les bilans sont présentés lors des assemblées générales. Les codes d’éthique formels sont rares, mais envisagés dans le cadre de la redynamisation du secteur des OSC par l’État.