Autonomisation de la Jeune fille : Visite de documentation des médias sur les réalisations de l’UNICEF et ses partenaires à Djirataoua commune (MARADI)


(Dimanche 08 Novembre 2020) Du 4 au 7 Novembre 2020, une mission des journalistes des médias publics et privés a séjourné à Maradi. Il s’agit d’une visite de documentation des médias sur les réalisations de l’UNICEF dans cette région, plus précisément celles du programme autonomisation des jeunes filles (PF/AJF) financé par la Norvège. Il est piloté par l’UNICEF et mis en œuvre par l’ONG Swisscontact. Ce programme trouve sa justification dans la recrudescence de la déscolarisation des jeunes filles et propose des solutions alternatives adaptées afin de permettre aux jeunes filles une insertion socioprofessionnelle sur les marchés économiques locaux.  Cinq (5) communes à savoir Djirataoua, Bermo, Guidan-Amoumoune, Tchaké et  Kornaka sont concernées par ce Programme. Six cent (600) jeunes filles âgées de 14 à 25 ans ont bénéficié de la formation initiale professionnalisante suivie d’un accompagnement pour leur insertion professionnelle soit individuellement soit collectivement  à travers des groupements de quinze (15) à vingt-cinq (25) membres.

Au passage de la mission dans  la commune rurale de Djirataoua située à 15 km au Sud de Maradi, un village de plus de 94 milles habitants, le Maire de la commune M. Boubacar Seydou a apprécié l’impact positif de la formation reçue par les jeunes filles sur la vie de sa commune. D’autres acteurs de l’économie informelle de  Djirataoua s’inspirent des connaissances pratiques des filles bénéficiaires du projet pour améliorer leur petit commerce. Pour rappel, plus de 200 jeunes filles on été formées en transformation de produits agricoles, en pâtisserie et en restauration. « Nous sommes très satisfait de cet appui qui a considérablement contribué à lutter contre la pauvreté des femmes. Certaines commencent déjà à se prendre en charge et assistent leur entourage. D’autres ont commencé à constituer leur capital pour réaliser leur projet » a expliqué M. Boubacar Seydou.

Le chef de canton de Djirataoua Laouali Iro Oubandawaki a pour sa part témoigné du changement constaté au niveau des foyers des bénéficiaires parce qu’elles sont nombreuses qui se prennent aujourd’hui en charge dans leurs ménages respectifs.

Mme Haoua Salissou présidente du Groupement Nour, et Barira Mamane présidente du groupement Tchigaban-Djirataoua ont également témoignées avoir reçu une formation de transformation des produits agricoles. Ainsi, elles sont spécialisées dans la transformation des produits agricoles : huile et pate d’arachide, biscuits, couscous, Chocolat, Koulikouli (Tourteaux), ‘’Louga’’ etc. Mme Haoua Salissou a indiqué que leurs produits sont très prisés dans le village et environs, et les revenus générés leur permettent d’entretenir la caisse du Groupement, de renouveler le stock des vivres ou produits à transformer, de faire des économies et subvenir aux besoins de leurs foyers. Mme Barira Mamane a pour sa part souligné la nécessité de renfoncer leurs capacités en les dotant de plus de matériels (ustensiles de cuisine principalement) pour améliorer la quantité de leurs produits.

Au village de Bamo à 25 km de Maradi dans la commune de Djirataoua, Mme Balki Issa Laouali, présidente du groupement Dadin-kowa a exprimé toute sa reconnaissance à l’UNICEF. Mme Balki Issa Laouali a encouragé les femmes bénéficiaires à persévérer tout en partageant leur savoir avec les autres.

Le chef du village de Bamou, M. Laouali Wahabou a entretenu les membres de la mission sur le processus et l’approche du projet. De son démarrage à l’atteinte des résultats aujourd’hui obtenus. Il a dit bien apprécier les échanges préliminaires directs qu’il y a eu entre les jeunes filles, les responsables de l’UNICEF et de l’ONG Swisscontact. Ces échanges, dit-il, ont permis d’expliquer aux femmes bénéficiaires e projet, son but et ses objectifs. Pour M. Laouali Wahabou, ce sont ces rencontres périodiques qui ont beaucoup contribué à la réussite du projet dans sa localité en plus du suivi des bénéficiaires assuré par l’ONG. Du reste, grâce aux résultats encourageants du projet (épargne sous formes d’achat de bétail pour embouche ovine), les femmes et les jeunes filles du village ont commencé par prendre conscience que leur autonomisation est possible en dépit de la persistance de la pauvreté en milieu rural.

Le programme autonomisation des jeunes filles (PF/AJF) a la particularité non seulement de former les bénéficiaires mais aussi de leur attribuer des fonds démarrage de leurs activités génératrices de revenus. Ces activités sont diversifiées mais consistent principalement en la transformation des produits locaux. Mieux, le programme a une approche inclusive de mise en œuvre et de suivi associant différents acteurs. Il s’agit, entre autres, des partenaires, des parents, des chefs locaux, des Mairies à travers notamment l’implication de leurs services techniques pour l’établissement des pièces d’état civil, l’élaboration du dossier de constitution de groupement ou de tout autre dossier de demande de financement.

Nasser ZADA / niameysoir.com