ZINDER : la Société Civile demande la dissolution du Conseil de Ville et l’audit des Communes
Répondant à l’appel du Cadre de Concertation de la Société Civile Indépendante (CCAC/OSCI), le Collectif des organisations de la société civile de la Région de Zinder a pris d’assaut, ce matin, les grandes artères de la Capitale de Damagaram pour dénoncer avec virulence les nouvelles mesures fiscales contenues dans la loi des finances 2018.
L’occasion a été mise à profit par les organisateurs pour lever le voile sur les préoccupations alarmantes des populations de la Région de Zinder. Parmi celles-ci figurent, entre autres, le cas de la ville de Tanout qui depuis deux (2) ans connait des coupures répétitives d’électricité, le non payement de la redevance pétrolière au compte des communes et de la région de Zinder, le non règlement des droits à l’expropriation des champs occupés pour causes d’utilité publique dans le cadre de la construction de la SORAZ en violation flagrante de la constitution et des lois de la République ; ‘’la déliquescence’’ du secteur éducatif et sanitaire, l’insuffisance des ressources financières allouées à l’Université régionale de Zinder, la politisation criarde de l’administration publique, ‘’la gestion catastrophique’’ de la ville de Zinder et de ses cinquante cinq (55) Communes.
Au plan sanitaire, les manifestants ont aussi exprimé leur indignation par rapport au dysfonctionnement des structures sanitaires à tous les niveaux en raison de la rupture de certains produits (anesthésiques, réactifs pour certains examens ….), la panne de certains matériels et appareil (cas de scanneur à l’hôpital de Zinder…).
Tout en exigeant, et ce dans l’urgence, une amélioration des conditions de vie des populations de Zinder, les organisations de la société civile soucieuse de la réussite du Projet de modernisation de la Ville de Zinder (Zinder SABUWA), demandent au préalable la dissolution du Conseil de Ville de Zinder et l’audit de la gestion des Communes.
La société civile de Zinder a enfin demandé au Président de la République, Chef de l’État, SEM Issoufou Mahamadou, la révision pure et simple de la loi de finances 2018 pour y intégrer les différentes propositions présentées à l’Assemblée Nationale. A noter que ladite loi a été adoptée le 26 Novembre 2017 mais n’a pas encore été promulguée par le Chef de l’État à fortiori publiée au Journal Officiel (JO).
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