SOCIÉTÉ : 30 Jeunes filles en formation sur les techniques de Leadership et de Communication 


(Mercredi 19 Août 2020) La région de Tillaberi, la Capitale du fleuve, abrite depuis ce matin les travaux de l’atelier de formation des filles en leadership et en techniques de Communication. La formation est une initiative de l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication, section du Niger (APAC-Niger) en partenariat avec le Conseil National de la Jeunesse (CNJ) et grâce à l’appui du PNUD. Elle s’inscrit dans le cadre de l’exécution du Projet  de Mobilisation et de Participation inclusive et accrue des femmes et des filles dans les instances de prise de décision.

Cinq (5) jours durant,  trente (30) jeunes filles issues de différents départements de la région de Tillaberi seront outillées en techniques de leadership et de communication dont, entre autres, l’écoute, savoir poser des questions, formuler des messages, prendre la parole en public.

Procédant à l’ouverture officielle des travaux de l’atelier, le Gouverneur de la Région de Tillaberi, M. Tidjani Ibrahim Katiella a rappelé la situation peu reluisante de la femme dans notre pays. La situation, précise-t-il, est largement en faveur des hommes qui occupent tous les compartiments de la vie politique et publique. Selon ses explications « Les femmes sont reléguées dans un rôle plutôt passif ou de second rang. Les fonctions politiques et administratives les plus importantes sont réservées aux hommes, tandis qu’aux femmes reviennent les fonctions qui sont le prolongement de leurs activités au sein du ménage ».

Toutefois, devait-il rassurer, la promotion de la femme en général et de la jeune fille en particulier est inscrite dans les priorités du Programme de Renaissance du Niger préconisé par le Président de la République,  Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou. Du reste, le décret présidentiel de 2017 portant protection et maintien de la jeune fille en cours de scolarité illustre à suffisance l’intérêt qu’accordent les plus hautes autorités du pays à ce domaine.

Auparavant, dans son mot introductif, Mme Aminatou Housseini Noma, chargée de programme de l’APAC – Niger a souligné l’importance de ce cadre d’échanges et de partage au Niger. Un pays où les femmes et les jeunes filles participent faiblement à la vie politique et socio-économique. Selon elle, « le défi de cette participation porte sur l’implication des femmes et jeunes filles dans le processus de prise des décisions ».

Cette dynamique sociale nécessite que soient relevés des grands défis principalement liés à la faiblesse du budget-temps des femmes et des jeunes filles, à la faible scolarisation et au taux élevé d’abandon scolaire des filles, à l’insuffisante connaissance des inégalités de genre et leurs effets sur les déterminants du développement, au non-respect des dispositions de la loi sur le quota ainsi qu’à l’absence de recours consécutifs à cette inobservation.

Au Niger, rappelle-t-on, les femmes et les jeunes sont sous représentés au sein des institutions de l’Etat : Assemblée Nationale : 29 femmes sur 171 députés, soit 17% ; Gouvernement : 8 femmes sur 42 ministres, soit 16,6% ; Gouverneurs : 0 femmes sur 8 ; Préfets : 2 femmes sur 52 ; Moins de 1% de Jeunes au Parlement ; moins de 5% de Jeunes au sein des conseils communaux.

Ibrahima Mohamed / niameysoir.com