SECURITE : Les axes routiers les plus dangereux en conduite à Niamey
(Niamey – Jeudi 23 Janvier 2020) Au niveau de l’arrondissement communal Niamey 1, les accidents de la circulation routière sont plus fréquents à la sortie de la ville vers le quartier Koubia avec les mouvements réguliers des camions gros porteurs (transporteurs des marchandises, des sables et autres matériaux de constructions) la zone étant en chantier. Outre, la route de Tillabéri passant par Koubia à Bangoula, puis de l’axe Goudel, losso-Gungu et Tondibia, on peut citer le carrefour des échangeurs Mali béro et Diori Hamani, le rond-point ENA et celui des Armées, les voies présidentielle et expresse, l’axe échangeur-Mali Béro-Francophonie-Koira Tegui fréquemment suivi par les taxis localement appelés « faba-faba », puis le carrefour Wadata, la route Filingué à Niamey 2000.
L’usage du téléphone au volant et l’excès de vitesse à Niamey
Vitesse excessive dans les cas où elle doit être réduite et l’usage du téléphone au volant sont les causes principales des accidents de la circulation à Niamey. Elles sont respectivement amendées à 10.000 FCFA et de 1.500 à 15.000 + retrait ou suspension de permis selon la Loi No 2014-62 du 05 Novembre 2014 régissant la circulation routière. D’autres infractions routières qui ne sont pas des moindres sont également à l’origine des accidents tant à Niamey que dans le reste du pays. Il s’agit des cas du Conducteur franchissant ou chevauchant une ligne continue, de Changement important d’allure ou de direction sans précautions suffisantes, de Non-respect des règles de priorité, de Dépassement imprudent ou irrégulier, de Retour prématuré à sa droite après un dépassement, d’Abandon d’un véhicule en stationnement sans précautions suffisantes pour éviter tout risque d’accident, d’Usage de feux de route ou de feux antibrouillard à la rencontre des autres usagers. Le taux d’amende varie de 4.000 à 50.000 + retrait ou suspension de permis selon l’infraction.
Le code de la route institué au Niger par la Loi No 2014-62 du 05 Novembre 2014 régissant la circulation routière a beaucoup insisté sur les limitations de vitesse. Le but visé est d’assurer la sécurité publique ainsi que la facilitation de la libre circulation des personnes et des biens. A titre indicatif, les dispositions de l’article 8 de ce code prévoient la limitation de vitesse à 50 Km en zones urbaines, 90 Kms sur les routes revêtues ou routes nationales et 110 sur les autoroutes.
En ce qui concerne les véhicules affectés au transport de marchandises, ces limitations de vitesse sont à 50 Kms pour Camions chargés transportant des matières dangereuses d’un poids supérieur à 12T: 50km/h, en agglomération ; 60 Kms pour les Camions chargés transportant des matières dangereuses d’un poids supérieur à 12T: 60km/h, hors agglomération ; enfin, 90 Kms pour les Camions chargés transportant des marchandises d’un poids supérieur à 10T : 90km/h hors agglomération. Parlant du temps de conduite maximale, il est recommandé de se reposer au moins 30 minutes après 4 heures de conduites.
Quid des acteurs de la circulation routière ?
Pour M. Gamatié Mahamadou Yanssambou, Secrétaire général du Syndicat des Conducteurs de taxi (SYNCOTAXI), la cause réelle des accidents est la corruption dans la délivrance du permis de conduire au niveau de l’examen : « Tout le monde le sait ! Tantôt des faux permis sont attribués, tantôt des permis sont délivrés à des candidats qui ne sont pas formés ou qui sont mal formés moyennant une certaine somme d’argent». Selon lui, pour solutionner le problème de récurrence des accidents à Niamey, il faut agir à la base c’est à dire au niveau de l’examen pour le passage au permis de conduire. « On ne peut pas délivrer des permis de conduire en deux ou trois semaines à des gens qui n’ont jamais mis pieds à l’auto-école sans s’attendre à des accidents de la circulation » s’est offusqué M. Gamatié Mahamadou Yanssambou.
Du reste, l’article 9 du décret N° 2017-518/PRN/MT du 16 juin 2017 portant modalités d’application de la loi n° 2014-62 du 05 novembre 2014 portant Code de la Route dispose que : « Les candidats aux permis de conduire ne peuvent être autorisés à subir les épreuves du permis de conduire qu’au vu d’un certificat médical favorable datant de moins de trois (3) mois délivré après un examen médical dont les modalités sont fixées par arrêté des Ministres chargés des transports et de la Santé ».
« A tort ou à raison, nous sommes généralement mal appréciés par l’opinion. Certes, nous déplorons la précipitation de certains conducteurs ; mais il est clair que les conducteurs de Bene ou gros camions ne peuvent pas toujours accepter toute la responsabilité en cas d’accident » a dit M. Boubacar Issa Oumarou, Secrétaire général de l’Union des Travailleurs du Transport et Assimilés (UTTA). Malgré tout, conclut-il, son organisation sensibilise les conducteurs de benes et gros camions sur le respect du code de la route aussi bien en zones urbaines qu’à la périphérie de la ville de Niamey.
Abdoulaye A. Abdourahamane / niameysoir.com