ÉCONOMIE : Sortie des chocs, la STA se dresse contre le sabotage interne
Créée en 2001, la Société de transformation alimentaire (STA) a été secouée très tôt par différentes péripéties judiciaires les unes plus rocambolesques et dures que les autres. Du reste, certains dossiers sont pendants devant les tribunaux. Qu’à cela ne tienne, des hommes et des femmes, unis par le destin continuent à donner le meilleur d’eux-mêmes afin que vaille que vaille la STA se hisse au premier rang des sociétés de transformation alimentaire de la sous-région ouest-africaine. Ce pari est à la portée de la STA en dépit des tréfilages autour de sa gestion, des actes de sabotage, des règlements de comptes, des problèmes de personne, des invectives les plus inacceptables et des manœuvres souterraines tendant à démotiver le personnel. Heureusement, rien de tout ceci n’a encore réussi à entamer le dynamisme exceptionnel et le professionnalisme de l’équipe de l’administration générale.
De l’humanitaire et du Patriotisme
La STA, rappelle-t-on, est une référence incontestée dans la fabrication du plumpy nut, une pâte d’arachide qui contient vitamines, sels minéraux, protéines et lipides… Tous les éléments dont a besoin un enfant malnutri pour retrouver un poids normal et être en bonne santé. Il se trouve que tous les ans, des milliers d’enfants nigériens sont sérieusement touchés par les crises alimentaires et ou nutritionnelles. Actuellement, dans le Nord du pays et particulièrement en zone pastorale, ce sont des parcours pastoraux entiers qui sont nus de pâturages à cause des sècheresses localisées exposant 60 000 ménages (dont 9 937 dans la Région de Diffa), à des difficultés alimentaires et économiques. Cette situation d’urgence humanitaire touche particulièrement les enfants exposés à la malnutrition. En 2018, ses produits ont permis de sauver plus de 275 000 enfants souffrant de malnutrition sévère et plus de 750 000 enfants malnutris modérés.
Société Anonyme de droit nigérien au Capital de 840.000.000, la STA joue un rôle capital dans cette lutte contre la malnutrition. C’est en cela qu’il faut encourager et saluer le caractère ‘’humanitaire’’ de sa vision : « Pérenniser et faciliter l’accès ainsi que la disponibilité des produits pour l’amélioration du statut nutritionnel des populations touchées par la malnutrition au Niger et dans la sous-région ».
De la notoriété commerciale de l’entreprise
Chaque année, la STA s’approvisionne avec plus de 1200 tonnes d’arachide produites par plus de 8000 nigériens dans les régions de Maradi, Dosso, Zinder et Tillabéry. Elle emploie 127 agents à Niamey et qui travaillent avec des organisations communautaires de plus de 200 femmes dans le cadre des activités génératrices de revenus (AGR). En outre, la notoriété commerciale repose également sur la diversité des pays intervenant dans la chaine de production : huile de palme du Ghana, Sucre du Brésil, huile de soja, lait et lacto-serum en poudre de France. Cela sans compter la confiance placée en la STA par ses clients potentiels que sont les agences onusiennes (UNICEF) ainsi que les ONGs nationales et internationales (Médecins sans frontières). En effet, l’entreprise fabrique ses produits selon les standards internationaux de qualité. Elle est certifiée ISO 9001 et ISO 22000 puis auditée tous les ans par le Système des Nations Unies pour les aliments thérapeutiques. Enfin, la STA participe en moyenne (sur les 3 dernières années) à hauteur de plus de 1 milliards de FCFA en impôts, taxes, douanes et autres cotisations aux recettes de l’Etat nigérien.
Questions :
En dépit de ce qui précède, la STA fait régulièrement face à des tentatives de déstabilisation d’une minorité qui nuit à la fois aux intérêts des enfants, de l’entreprise, de ses employés et du tissu économique local. Des interrogations légitimes se posent : la STA doit-elle faire les frais des problèmes de personne ? Combien de millions d’enfants nigériens malnutris ont été sauvés par cette société ? La STA doit-elle souffrir de la méchanceté gratuite des individus à la périphérie de sa gestion quotidienne et ou de son fonctionnement normal ? A quel dessein peut-on pousser l’effronterie en tirant ce joyau par le bas pendant que le personnel, l’administration générale, les partenaires se donnent le temps et les moyens de le tirer vers le haut ?
niameysoir.com