CUISINE : Nadia Bako tire un bilan satisfaisant de la Journée de la gastronomie nigérienne


IMG-20190619-WA0017Trois (3) cordons bleus de l’art culinaire ont eu l’ingénieuse idée de mutualiser leur savoir-faire pour faire connaitre la richesse de la gastronomie nigérienne. C’était le 15 juin dernier lors d’une journée dédiée à cet effet et qui a mobilisé des membres du Gouvernement, des familles, amis(es), touristes, jeunes et personnes âgées dans l’enceinte du Centre National de Promotion Touristique (CNPT) sis au quartier Terminus de Niamey. « Aujourd’hui c’est un bilan au-delà de nos espérances que nous tirons pour dire combien nous sommes satisfaites et très très satisfaites de l’engouement inattendu suscité par cette initiative » a confié à « NIAMEY- SOIR », Nadia Bako (au centre Photo), Promotrice de l’évènement et Directrice de l’Agence SAT.« Franchement je ne m’attendais pas à voir des membres du Gouvernement défiler ici pour nous soutenir et nous encourager. Nous leur disons tout simplement Merci » a-t-elle ajouté.

Image2NAD 2Selon ses explications, le but de ce festival de dégustation des mets est de faire découvrir au public les mets locaux c’est-à-dire des mets authentiquement nigériens dont pour certains une touche est apportée pour satisfaire aux goûts du consommateur. En plus des stands d’exposition des produits agro-alimentaires locaux vendus à des prix très accessibles, cette première édition de la Journée de la gastronomie nigérienne également dénommée «  Mille et une bouffes du Niger », a eu le mérite de lever le voile sur le potentiel de notre pays en art culinaire et ce, dans un contexte où le Gouvernement multiplie les efforts dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative 3N « Les Nigériens Nourrissent le Nigériens ».

Des mets « revisités » et typiquement nigériens

Image2gggjiUne journée durant, les restauratrices de « SAT », « BERRYS », « O’Hano » et « DANNYS » ont permis au public de savourer la gastronomie nigérienne à des prix forfaitaires variant de 1000 à 6000 FCFA selon le choix. Les spécialités de toutes les régions du Niger ont été servies par les organiseurs dans une ambiance conviviale contribuant ainsi à l’affirmation et à la valorisation de notre identité culinaire nationale. Pour Nadia Bako « il s’agit surtout de produire nigérien, préparer nigérien et manger nigérien ». Les mets les plus populaires ont été enrichis « foku, kilichi, tchuku, kopto, tabaneyzé, niébé, gombo, les pâtes et galettes, lait et dérivés,  etc ) et les peu connus comme « Mufey »,  ont été découverts puis servis.  « C’est le lieu d’inviter les responsables d’hôtels et de Restaurants à proposer dans  leur menu des mets locaux » a suggéré Nadia Bako.

Des leçons tirées de la Journée de la gastronomie nigérienne 

Image2nadLa première leçon tirée par les organisateurs de cette journée a porté sur l’importance de la logistique. Celle-ci constitue le moteur essentiel de la réussite de ce genre d’initiative. C’est sans compter toute la délicatesse que commande aussi la préparation des mets en termes de propreté, d’hygiène et de finesse. Deuxième leçon, c’est le respect du principe de base de l’art culinaire à savoir « préparer à temps et servir à temps ». Sur ce, l’évènement a débuté à partir de 11h et s’est terminé à 19 heures. Enfin, la troisième leçon, est qu’à travers l’art culinaire, on peut apprendre à nos compatriotes à aimer ce qu’on est et à en être fier. « Le Nigérien a plus tendance à aimer les plats étrangers que locaux. Or, nous avons tellement des matières gastronomiques à exploiter, à valoriser, à vendre aussi bien pour le consommateur local que pour l’étranger résident ou en tourisme au Niger » a  fait remarquer Nadia Bako.

Les perspectives 

20190615_190939Les organisateurs de la Journée de la gastronomie nigérienne ont dit écouter et prendre en compte les nombreuses sollicitations des participants qui ont exprimé le souhait  de la tenue de cet évènement deux (2) ou trois (3) fois par an. Pour ce faire, Nadia Bako, compte élargir l’équipe à d’autres restauratrices qui ont de l’expérience à partager et des talents à vendre. La richesse de la gastronomie nigérienne doit être exploitée en premier lieu par la femme nigérienne, le secteur privé notamment l’hôtellerie mais aussi par l’ensemble des acteurs impliqués dans la chaine de production de l’industrie agro-alimentaire.

IMG-20190619-WA0025Le festival « Les Mille et Une Bouffes » qui s’est tenu à Niamey le 15 juin 2019, rappelle-t-on, a bénéficié du soutien financier du Haut-Commissariat à l’initiative 3 N et de l’encadrement technique du CNTP. Cette première édition a, entre autres, enregistré la présence du Haut-Commissaire à l’initiative 3 N, parrain de l’événement, du Ministre en charge du Tourisme et de l’Artisanat, de son homologue en charge de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, des hauts cadres du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage ainsi que des députés nationaux.

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