Vernissage du premier album « Niger mon beau pays »


 C’est dans une ambiance électrique riche en son et en couleur que le premier groupe artistique nigérien exclusivement féminin a émerveillé le public venu nombreux au vernissage de son premier album : « Niger mon beau pays ». C’était au Centre Culturel Franco Nigérien (CCFN) /Jean Rouch le samedi 19 mai dernier.

 L’album composé de dix (10) titres est certainement le fruit de trois (3) années de dure labeur, de perfectionnement, d’engagement et de persévérance. C’est du reste l’impression donnée au public par les ‘’Cigales du Sahel ‘’ lors de leur prestation inégalée sur le podium du CCFN/JR.

 Enregistré à Niamey, cet album est mixé en France puis dupliqué au Ghana. La vision est  d’inscrire la musique nigérienne sur l’échiquier international. C’est dans cet esprit de patriotisme culturel que les ‘’Cigales du Sahel ‘’ se sont réunies, chacune avec son talent spécifique, pour apporter sa contribution à la culture nigérienne.

 Des instruments traditionnels et modernes, des pas de danse esquissés en harmonie avec la symphonie des voix du sahel profond ont beaucoup enthousiasmé le public en euphorie qui n’a cessé de réagir par des tonnerres d’applaudissements.

 Mieux, au-delà de la musique, le style vestimentaire tradi-moderne de ce groupe revêt tout son attachement à la diversité ethnique nationale et aux authenticités culturelles d’origine. C’est surtout l’expression d’une culture nigérienne soucieuse de l’ouverture à l’universalité tout en sachant d’où elle vient et où elle va.

 L’amour, la Paix, la Femme, l’Amitié, le potentiel culturel nigérien etc. sont entre autres thématiques abordées dans les chansons des ‘’Cigales du Sahel’’. Elles sont d’actualité, elles sont riches et variées. Exclusivement féminin avec Fatouma Amadou dite Alambia, chef d’orchestre « Cigales du Sahel », le groupe est composé de sept (7) autres jeunes filles dont Catherine Onadja, Ramatou Alassane et Mariama Djiry.

 A travers ce concert inédit, le groupe artistique des ‘’Cigales du Sahel’’ vient de  montrer, si besoin est, le degré d’engagement culturel de la femme nigérienne qui  lutte vaille que vaille pour le respect de son image et de son honorabilité dans une société où elle se voit souvent marginalisée. En plus des acclamations et encouragements du public, ce jeune groupe qui  œuvre pour le rayonnement de la culture nigérienne mérite une attention particulière de la part du gouvernement à travers le ministère en charge de la culture.

Abdoulaye Abdourahamane Ahamadou

NiameySoir