Conférence internationale sur la Libye: un accord au forceps


Le président de la République SEM Issoufou Mahamadou a pris part, le  29 Mai 2018, à la conférence  internationale sur la Libye qui s’est tenue à Paris en France. Le Président Issoufou Mahamadou est lui-même membre de la délégation de l’Union Africaine conviée à cette importante rencontre sur la Libye de Demain.

Placée sous l’égide des Nations Unies et à la demande de la France, la Conférence Internationale sur la Libye a également enregistré la présence de plusieurs autres Chefs d’État  dont M. Idriss Deby du Tchad, Essebsi de la Tunisie, Denis Sassou N’guesso du Congo-Brazzaville et Issoufou Mahamadou du Niger. Plus de 19 pays ont été représentés à cette conférence internationale sur le processus de paix et la mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale en Libye. L’objectif essentiel visé par cette rencontre est donc de trouver un dénouement heureux à la crise libyenne et ce, avant la fin de cette année 2018. Une crise qui dure depuis la chute du guide Mouammar El khadafi il y a sept ans de cela.

Le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj, le maréchal Khalifa Haftar, Chef du bastion de l’Est ont ensemble paraphé le document devant jeter les bases d’un processus électoral transparent et inclusif en Libye. C’était en présence de l’envoyé spécial de l’ONU M. Ghassan Salamé. Peu avant la signature, Le président français Emmanuel Macron a déclaré: «Nous allons travailler sur la mise en place d’un texte politique qui va permettre de tenir des élections présidentielles et législatives d’ici la fin de l’année».

Le Niger à l’instar des autres pays voisins de la Libye, accorde un intérêt tout particulier au retour de la stabilité et de la sécurité dans ce pays frère et voisin. En effet, ces pays font toujours face aux répercussions fâcheuses de la crise libyenne depuis 2011 tant sur le plan humanitaire que sécuritaire. Du reste, le Président Issoufou Mahamadou a de tout temps plaidé pour un retour à la Paix en Libye, condition sine qua non de la sécurité de nos frontières en particulier, et de la zone sahélo-saharienne, en général.

Les deux parties libyennes (Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar) conviées à Paris ont certes signé le document politique sur l’organisation des élections, mais sous réserve de rendre compte à leurs bases respectives. Enfin, beaucoup d’observateurs de la crise libyenne s’interrogent sur l’issue de cet ‘’accord au forceps’’ sachant l’existence d’un autre front en Libye qui a déclaré ne pas être engagé par cette Conférence internationale tenue à Paris en France.

Affaire à suivre.

Andia Salissou