Crise sociopolitique: le FRDDR enfonce le clou


Communiqué de Presse du FRDDR relatif à la répression de la marche pacifique des Organisations de la Société Civile du 25 mars 2018

Le Front pour la Restauration de la Démocratie et la Défense de la République – FRDDR – a suivi avec indignation la répression sauvage de la marche pacifique suivie de « sit-in » initiée par le Cadre Indépendant de Concertation et d’Action des Organisations de la Société Civile (OSC), le dimanche 25 mars à Niamey, pour dénoncer la scélérate loi des finances et le bradage de la souveraineté de notre pays.

 Cette réponse brutale des forces de sécurité face à des manifestations pacifiques démontre une fois de plus, que le recours abusif à la force est devenu la norme, l’argument premier privilégié par le régime actuel pour le règlement des conflits au Niger, en violation flagrante de la Constitution et des conventions internationales en matière de droits humains auxquelles notre pays a souscrit.

Le FRDDR impute la responsabilité de ce énième dérapage des forces de l’ordre au seul gouvernement de l’usurpateur Issoufou Mahamadou qui, en lieu et place d’une réponse responsable aux légitimes revendications des populations, a fait le choix, comme à son habitude, d’entraver l’exercice des droits pourtant garantis par la Constitution de la République et les traités et Conventions Internationales.

Comment expliquer en effet à l’Opinion Publique Nationale et Internationale la déraison explicite dans la décision des autorités illégales et illégitimes de la ville de Niamey d’interdire d’un côté la manifestation pacifique sous le fallacieux prétexte d’insécurité, et de l’autre tolérer dans le même temps, les assises du Congrès ordinaire du parti au pouvoir.

La résistance des citoyens face aux manœuvres de confiscation des libertés publiques par le régime fasciste de Issoufou Mahamadou exprime désormais, la détermination et l’engagement du peuple à se conformer aux dispositions du préambule de notre Constitution qui l’invite et lui donne toute légitimité « ….. à combattre tout régime politique fondé sur la dictature, l’arbitraire, la concussion, le régionalisme, l’ethnocentrisme, le népotisme, le pouvoir personnel et le culte de la personnalité……. »

 C’est pourquoi le FRDDR :

Condamne la répression sauvage et violente de la marche pacifique suivie de sit-in organisée à l’appel des OSC ;

Condamne l’arrestation et la déportation arbitraires des leaders de la société civile et des manifestants et exige leur libération immédiate et sans condition.

Dénonce les entraves répétées à la liberté de presse, la violence gratuite sur les journalistes et exige la réouverture sans délai du groupe de presse Labari.

Rappelle encore une fois aux forces de l’ordre, leur obligation de respecter les dispositions de notre Constitution notamment l’article 15 qui engage leur responsabilité personnelle dans le cadre de l’exécution d’un ordre manifestement illégal.

Exprime sa solidarité au Cadre Indépendant de Concertation et d’Actions citoyennes des OSC.

Demande à ses militants de participer résolument aux actions prévues dans le cadre des prochaines journées d’action citoyenne (JAC), les 02 et 08 avril 2018.

Invite toutes les forces vives de notre pays à se mobiliser massivement pour faire échec à ces pratiques antidémocratiques. C’est ensemble, dans un cadre unifié de lutte, que nous parviendrons à imposer la démocratie, la bonne gouvernance, l’Etat de droit, l’unité nationale, et l’organisation d’élections libres, transparentes, justes et crédibles.

Le Président p.i
Elhadj Falké Bacharou
Fait à Niamey, le 27 mars 2018