« La société civile ne reculera pas ! »
Le Cadre de Concertation et d’Actions Citoyennes (CCAC) des OSC engagées dans la lutte contre la Loi des finances 2018 a animé, ce lundi 26 mars 2018, un point de presse au Siège de la CNT. Il a essentiellement porté les débordements constatés lors de la marche pacifique suivie de meeting qui a été interdite par les autorités de la Ville de Niamey.
Le CCAC des OSC s’est réjoui de ce qu’il a qualifié de « succès » pour le peuple et « d’échec » pour le Gouvernement. Selon Mounkaila Halidou, membre du ROTAB « le gouverneur sortant de la Région de Niamey, dépouillé de son pouvoir et de ses responsabilités, n’a pas qualité d’interdire une manifestation publique »
Ensuite, il a fait remarquer que la marche pacifique suivie de meeting de la place Toumo à la Place de la Concertation est censée se tenir l’après-midi du dimanche 25 Mars de 16h à 00H, alors que la première arrestation des acteurs de la société civile est intervenue à 12h au siège de l’Association Alternative. Comment de ce point de vue peut-on reprocher à Moussa Tchangari d’avoir participé à « une manifestation non autorisée » se demande le CCAC ?
Attribuant les actes de vandalisme posés dans plusieurs quartiers de la ville aux autorités régionales de Niamey et au Gouvernement, la société civile a réaffirmé son engagement à faire plier le Gouvernement par rapport à loi de finances 2018. « En dépit de toutes les menaces proférées contre ses leaders, la société civile ne reculera jamais » a martelé Mounkaila Halidou.
La société civile a exigé la libération immédiate et sans condition de tous les manifestants arrêtés le 25 mars 2018. Dans le même temps, elle demande aux populations d’observer la « journée pays mort » prévue le 2 avril prochain en guise de protestation contre ‘’les mesures impopulaires contenues’’ dans la loi des finances 2018.
Pour rappel, en plus de Moussa Tchangari, Ali Idrissa, Nouhou Arzika, les principaux organisateurs de la JAC, une vingtaine de manifestants sont également arrêtés le 25 Mars 2018. Ils sont détenus dans les locaux de la police judiciaire de Niamey et interdits de visite.
niameysoir.com